Douze artistes, douze projets, un symposium

Par Gilles Fiset 5 août 2014
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C’est devenu une tradition avec le temps, l’Hebdo vous présente chaque semaine quelques artistes du Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul durant tous le mois d’août.

Sarah Pupo

Détentrice d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia, Mme Pupo est née à Toronto, mais elle vit et travaille à Montréal. Ses œuvres sont exposées au Canada et à l’étranger. Pour ce 32e Symposium, l’artiste créera un film au fil des jours. « J’ai comme idée de créer des cadres pour une animation qui auront différentes formes et seront fait de peintures sur plastiques ou vitres. Ces cadres seront lentement réunis tout au long du Symposium pour créer une animation, un film, de deux ou trois minutes à la toute fin du mois », explique l’artiste.

Son rapport au temps, la thématique du Symposium de cette année, est dans la dualité entre le temps long et fastidieux que l’on prend à faire les images de l’animation une par une tandis que le film lui-même qui sera produit par tout ce travail et ce temps passé ne durera que quelques minutes.

Paul Hardy

Ce jeune homme de 34 ans est né à Summerside, Île-du-Prince-Édouard, mais il travaille comme plusieurs à Montréal. Il a étudié à l’Université de Moncton et à l’Université Concordia où il a reçu une maîtrise en beaux-arts.

La peinture servira de médium principal à cet artiste qui a l’intention de créer deux projets soit un de quatre ou cinq toiles de grands formats avec des couches superposées de peinture et un autre fait de dessins. « Le rapport avec le temps dans mon travail avec la peinture, et bien, c’est une matière (la peinture) qui est très sensible au temps et il faut que ça sèche donc ça prend du temps entre les couches. À la fin, le résultat final est un mélange de différentes couches, donc de différents temps qui décrivent un peu l’histoire de la surface et du processus. Pour ce qui est des dessins, c’est une façon de perdre mon temps en attendant que la peinture sèche tout simplement », explique Paul Hardy.

Frédéric Lavoie

Ce montréalais pure laine détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM et un baccalauréat en anthropologie de l’Université de Montréal.

« Je travaille sur un matériel ancien dans une approche anthropologique. Je passe au peigne fin chacune des pages des 78 numéros de la revue Mainmise qui a existé de 1970 à 1978 pour en retenir des articles plus significatifs ou étonnants. Avec ces articles, j’en arriverai, à la fin, à réaliser des animations vidéos image par image qui créeront une histoire synthétique du Mainmise », affirme l’artiste qui voit son lien avec la thématique du temps comme une distance critique avec une époque passée du Québec.

 

 

 

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