Mobilisation annoncée

Par Emelie Bernier 22 juillet 2014
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(EB) Devant la menace d’une éventuelle fermeture de son CHSLD, la communauté de Saint-Siméon se mobilise. Sylvain Tremblay qualifie de « geste antirégion » ce scénario de fermeture. En conférence de presse mardi, il a déploré que Saint-Siméon fasse encore les frais de coupures, alors que la municipalité est déjà dévitalisée. « Avec plus de 325 personnes âgées de 65 ans et plus sur 1290 citoyens et citoyennes de  Saint-Siméon, nous aurons des besoins qui seront sans cesse grandissants!», a clamé le maire, rappelant que c’est la seconde fois que l’option de fermeture est envisagée. « On invoque le manque d’effectifs pour réaliser cette opération! Veut-on tout simplement nous fermer à petit feu? La direction du CSSS a laissé, pendant plusieurs années, deux étages vides! Elle a multiplié les attentes pour effectuer les réparations, elle a fermé les cuisines, bref, tous ces gestes nous faisaient croire qu’on se préparait pour cette fermeture », déplore-t-il.

Le centre multiservice Notre-Dame-du-Sacré-Cœur accueille, outre les 17 lits du CHSLD, le point de service du CLSC, le centre de prélèvements et le centre de jour. Ces services ne sont pas menacés.

 

Un comité se met actuellement en place afin de chercher des solutions pour assurer l’avenir du centre. « Fermer la résidence pour personnes âgées, c’est dévitaliser encore un peu plus le village, car ces personnes sont devenues au fil des années l’épine dorsale de notre village, et ce, autant que notre école », estime Sylvain Tremblay. Jusqu’ici,  le CSSSC n’a pas accepté de « retirer complètement le scénario de fermeture ». Le maire est d’autant plus indigné qu’il estime que « le fonctionnement de la résidence ne coûte presque rien. […] Les résidents payent pour une partie des services. Tout a lieu alors que les services de maintien à domicile dans l’est de Charlevoix sont presque inexistants », insiste-t-il.

 

Selon lui, le conseil d’administration du CSSS a failli à sa tâche en laissant cette option revenir sur le plancher. « Nous demandons aussi au conseil d’administration du CSSS et à la présidente, Diane Mailloux, de bien représenter la société civile et de tenir compte du fait que les clientèles et les milieux dévitalisés n’ont pas à prendre en compte l’ensemble des coupures exigées par le ministère. Nous avons fait notre part il y a plus de quinze ans et nous sommes encore prêts à tenter de trouver des solutions si le conseil d’administration est prêt à accepter des modulations dans les programmes adaptés à notre réalité! », insiste M. Tremblay.

 

La Coalition pour la survie de l’hôpital de la Malbaie a aussi tenu à faire part de son inquiétude devant cette possibilité de fermeture. « Le Centre de santé et des services sociaux de Charlevoix ne tient pas compte des distances dans Charlevoix et de l’importance d’offrir des services le plus près possible des milieux de vie naturels des personnes âgées », croit Jacques Tremblay, président de la Coalition.

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