« Pour un monde sans SLA »

23 juin 2014
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Dans le cadre de la 11e marche charlevoisienne pour lutter contre la Sclérose latérale amyotrophique (SLA), Elsa Tremblay a donné de l’espoir à la centaine de marcheurs réunis à Clermont, assurant que la recherche progresse.

« Parfois, les gens ont l’impression que la recherche n’avance pas. Mais les chercheurs travaillent extrêmement fort et nous allons y arriver », assure la fille du malbéen Ghyslain Tremblay, décédé il y a 10 ans de cette maladie, et qui aujourd’hui, se « retrousse les manches pour faire un monde sans SLA ».

 

Elsa, la fille du malbéen Ghyslain Tremblay, décédé de la SLA il y a une dizaine d’années, est étudiante à la maîtrise en science neurologique. Elle travaille, comme plusieurs autres chercheurs, pour déjouer cette maladie.

 

Étudiante à la maîtrise en sciences neurologiques à l’Université de Montréal, Elsa Tremblay met en effet tout son cœur dans ses travaux de recherche afin de trouver traitements pour améliorer la qualité et l’espérance de vie des personnes atteintes. Actuellement, l’annonce du diagnostique est impitoyable : l’espérance de vie est d’environ trois ans et les patients perdent progressivement leur autonomie physique. Mais des travaux  de recherche menés sur des molécules sont prometteurs, notamment pour  la création de médicaments qui prolongeront la durée de vie des neurones touchées par cette maladie dégénérative. Aux États-Unis, des recherches avec les cellules souches entretiennent aussi beaucoup d’espoir pour en venir à « sauver » les victimes de la SLA.

« Je voulais participer aux recherches », résume Elsa, dont la grand-mère et le père ont été emportés par la maladie à quelques années d’intervalle. Des épisodes difficiles qui l’ont guidé dans son choix d’études. Elle a insisté pour rejoindre le laboratoire du Dr Richard Robitaille et son groupe de recherche sur le système nerveux central de l’Université de Montréal. « Je vais continuer jusqu’au doctorat », affirme la jeune chercheuse. « Nous comprenons de mieux en mieux les causes de cette maladie et nous ciblons les thérapies possibles. Il y a beaucoup d’essais cliniques qui sont menés actuellement et les résultats sont encourageants », précise la jeune femme. « Il reste beaucoup de travail, mais une chercheuse américaine nous disait récemment que d’ici une dizaine d’années, on aura fait des pas de géant. »

Elsa participait dimanche à la marche local sur la SLA au Parcours des berges de Clermont. Orchestrée par de fidèles bénévoles et présidé par le maire de Clermont Jean-Pierre Gagnon, l’activité a permis d’amasser 10 500 $ pour la cause. L’événement comptait sur la présence de gens atteints, notamment la charlevoisienne Sylvie Bergeron qui a livre un témoignage touchant, expliquant que sa vie « a basculé » avec le diagnostique en 2012. Elle disait penser aux prochaines victimes et souhaiter que la science leur offre de l’espoir. « Mon corps est atteint par la maladie, mais mon cœur et mon esprit eux sont en pleine forme. (…) Je dis merci la vie », a-t-elle témoigné.

 

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