Au pays des bateaux et des hommes

Par Emelie Bernier 17 juin 2014 Initiative de journalisme local
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Espérée depuis 2009, la nouvelle exposition permanente du Musée maritime de Charlevoix offre au visiteur de renouer avec le fleuve et rend un hommage senti au passé maritime d’une région dont l’histoire est intimement liée au Saint-Laurent. Le musée s’offre d’un même élan une cure de jouvence bien méritée.

 

 

Dans la cale de la Jean-Yvan, avant-dernière goélette à avoir été construite dans Charlevoix.

 

En plus de la nouvelle exposition Des bateaux et des hommes, qui vient remplacer celle en place depuis 2002,  le public aura droit à une programmation éducative  rafraîchie notamment par l’accès à la goélette Jean-Yvan entièrement restaurée.  « Après 14 ans, il était temps de se renouveler. Ce fut un très long processus qui connaît enfin son aboutissement», se réjouit le directeur Serge Labbé.

 

Des espaces jadis peu accueillants ont été épurés. On peut notamment y avoir des documentaires sur les goélettes, des extraits de films de Pierre Perrault et y admirer de nombreux artefacts dépoussiérés.

 

Il tient à préciser que l’ensemble du site fait l’objet d’un remaniement. «Avant même de commencer à penser au renouvellement de l’exposition, on a fait faire un plan d’ensemble du site donnant la vision muséologique afin que le concept soit homogène. Le complexe n’est pas seulement une salle d’exposition, mais un chantier encore fonctionnel, plusieurs infrastructures dont des bateaux, des bâtiments et un environnement naturel. Le fleuve fait vraiment partie de l’expérience», explique-t-il.   À cette fin, un parcours balisé de stations de repos au design épuré ponctué de « bancs cartel » orientera désormais les pas des visiteurs, leur fournissant matière à réflexion. Des passerelles servent aussi de «sauts esthétiques » et incitent les visiteurs à découvrir les espaces aménagés.

 

Le scénographe et muséographe Daniel Castonguay a jonglé avec le concept de la flottaison. Plusieurs éléments de l’exposition donnent ainsi cette impression de flotter, à l’instar des bateaux dont il est question.

 

 

La firme Bisson et associés et le scénographe et muséographe Daniel Castonguay ont travaillé de concert afin d’assurer la mise en valeur de l’authenticité des lieux par une approche contemporaine. Les expertises du Cabinet des curieuses et de la Boîte à science ont aussi été mises à profit, le premier  dans l’élaboration d’un programme éducatif et d’actions culturelles destinées à toute la famille, notamment un jeu de piste et le second par la création de 4 activités ludiques à caractère scientifique destinés aux 5 à 12 ans. « L’objectif est d’amener des groupes scolaires, des familles. Ça fait partie de nos projets de développement. Le jeu de pistes sera l’activité vedette», prévoit Serge Labbé. «On veut aussi que les gens de Charlevoix redécouvrent le musée et se l’approprient », affirme-t-il avec conviction.

 

Des investissements de plus de 355 000$ ont été nécessaires pour revamper l’espace muséal et renouveler l’offre touristique et culturelle de l’institution. « En réalité, si on inclut la rénovation de la Jean Yvan, le plan d’ensemble et le repositionnement des bateaux qui nous a permis de créer des fenêtres visuelles sur le fleuve, le coût total dépasse les 500 000$ », clarifie M. Labbé qui caresse déjà d’autres projets (voir autre texte). Le ministère de la Culture et des Communications (225 000$), l’Entente de partenariat régional en tourisme de Charlevoix (27 500 $) la SADC de Charlevoix (5 000 $) ont contribué financièrement au projet. Le Musée de Charlevoix a pour sa part investi 97 500$ dans sa cure de jouvence.

Durant 4 ans, la Jean-Yvan n’a pas été accessible au public. La voici revampée et accueillant une partie de l’exposition permanente, Des bateaux et des hommes.

 

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