Port pétrolier: le Comité de coordination du parc marin préoccupé

11 juin 2014
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L’appui est tiède au projet de port pétrolier de TransCanada du côté de Cacouna. Cette fois, c’est au tour du député de Montmorency-Charlevoix-Haute-Nord ainsi que du Comité de coordination du Parc matin Saguenay-Saint-Laurent d’admettre leurs réserves.

Au parc marin, le Comité de coordination est l’entité de gestion participative du parc et se compose d’intervenants du milieu, dont des élus municipaux ainsi que des représentants du secteur des sciences, de l’éducation, du tourisme et de la nation innue d’Essipit.

Selon ce comité et son président Émilien Pelletier, la construction et la mise en service d’un port pétrolier « implique de multiples nouveaux risques, non seulement pour les bélugas, mais pour l’ensemble du secteur maritime de l’estuaire du Saint-Laurent, les îles et le parc marin lui-même. »

Le comité donne notamment l’argument des eaux de ballast, qui proviennent du milieu océanique et qui sont jetées par-dessus bord par les pétrolier au moment du chargement. Chaque pétrolier de type Suezmax contient 60 000 tonnes de ces eaux lorsqu’il arrive à un port. « À raison de deux à trois navires par semaine, 12 mois par année, les risques d’introduction d’espèces étrangères, de polluants chimiques et de modification océanographique du milieu naturel sont évidents », ajoute M. Pelletier qui évoque aussi les risque d’accidents lors du ravitaillement des pétroliers en carburant et qui rappelle qu’aucun méthode efficace ne permet de récupérer à travers la glace du pétrole déversé en période hivernale. Autant d’incidents qui seraient « extrêmement dommageable » pour l’environnement du fleuve Saint-Laurent et pour les localités riveraines et leur industrie touristique.

Transparence

À Ottawa, le député nédo-démocrate de Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord, Jonathan Tremblay, exhorte le gouvernement Harper à faire preuve de transparence et à répondre aux préoccupations du milieu.

«  Il est impératif que toutes les informations disponibles soient rendues publiques pour que la population soit informée adéquatement, et que les meilleures décisions possible puissent être prises », a-t-il dit la semaine dernière en Chambre. Pour sa part, son collègue de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe, demande une réunion spéciale du comité parlementaire des pêches et océans sur les études scientifiques derrière l’autorisation des travaux menés à Gros-Cacouna. Le NDP souhaite que « tout développement soit accompagné d’une évaluation environnementale ouverte, publique et exhaustive».

 

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