L’eau de la rivière Jean-Noël « satisfaisante »

9 juin 2014
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En regard des analyses menées depuis trois ans dans son bassin versant, la rivière Jean-Noël présente une qualité d’eau « satisfaisante ». Sans grande menace, le cours d’eau continuera toutefois d’être analysé afin de mieux cibler les sources de contamination et les mesures à prendre pour le protéger.

Le Comité de bassin versant de la rivière Jean-Noël tenait une rencontre publique d’information jeudi soir sur les résultats d’analyse de qualité de l’eau menée depuis 2009 dans le bassin versant de cette rivière qui touche au territoire de quatre municipalités.

Une rivière à l’eau de qualité « satisfaisante » et sur laquelle ne plane « pas de grandes menaces », soulignent les intervenants. « C’est encourageant parce que nous ne somme pas loin de la première catégorie (de qualité de l’eau). Si on est capable de réduire un peu les apports de phosphate et de nitrates, c’est possible qu’on améliore la qualité », précise André Plamondon, ingénieur forestier et spécialiste en hydrologie.

Les contaminants identifiés pour cette rivière qui coule à 85 % en milieu forestier sont le phosphore et les nitrates. « Des concentrations limités, qui ne nuisent pas pour le moment à la truite avec la prolifération d’algues », précise M. Plamondon. Des sources de contaminants qu’on attribue en partie au milieu agricole, à l’usine d’épuration des eaux de Saint-Hilarion et aux installations de Sani-Charlevoix. À noter que dans tous les cas, les normes du ministère de l’Environnement sont suivies et appliquées.

« Il n’y a pas de catastrophe. (…) C’est assez uniforme depuis trois ans. Ça veut dire qu’on peut travailler avec les citoyens, les agriculteurs, la municipalité, Sani-Charlevoix et si chacun est capable d’améliorer un petit peu les conditions, on va aller en s’améliorant et on s’assure de ne pas avoir une dégradation. On pense qu’avec le temps, il sera possible d’améliorer la situation », explique M. Plamondon, précisant que la relation avec l’UPA, Sani-Charlevoix et la municipalité est « très bonne ». Autant d’acteurs, d’ailleurs, qui contribuent et sont engagés actuellement dans les analyses et la cueillette d’information sur le terrain de concert avec l’organisme de bassin versant de Charlevoix-Montmorency.

Le président du Comité de bassin versant, Bernard Letarte, constate que la situation actuelle de la rivière « réconforte. On a quelque chose de bon, mais comment on peut passer de bon à très bon?. » Du coup, le comité à l’intention de poursuivre sa collaboration avec les acteurs touchés par l’état de santé du cours d’eau et de mettre en place des mesures réalistes qui permettront d’en améliorer la qualité de l’eau. « Tu ne peux pas prétendre que tu préserves les choses si tu ne t’occupes pas d’une rivière comme la Jean-Noël », souligne M. Letarte.

 

Et la plage?

Le comité de la rivière Jean-Noël se pose certaines questions sur l’embouchure de la rivière et sur la plage de Saint-Irénée. Il souhaite approfondir ses connaissances de ce « milieu complexe » lié au fleuve Saint-Laurent et apportant une dynamique eau douce – eau salée particulière. « Nous n’avons pas de crainte, pour le moment, mais ce qu’on voit nous pousse à approfondir nos connaissances de ce qui se passe », précise le président du comité, Bernard Letarte.

La plage de Saint-Irénée et l’embouchure de la rivière apporte aussi son lots de questions au comité de la rivière Jean-Noël.

 

En saison chaude, des algues apparaissent sur le lit de la rivière, à l’embouchure, là où l’eau douce et salée se rencontre et où le degré de l’eau s’élève. La municipalité de Saint-Irénée a démontré son intérêt d’investiguer. Le comité doit encore décider de quelle façon il pourra procéder pour cet environnement particulier de la Jean-Noël et auprès de quels intervenants il sollicitera l’expertise.

 

 

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