23 avril 2024
La 10e édition des prix Laure-Gaudreault a couronné ce soir ses 3 lauréates, des femmes d’exception qui ont choisi de s’investir corps et âme au sein d’instances organisationnelles. Anne Marie Dufour, Raymonde Simard et Hélène Gaudreault ont accepté avec l’humilité des grands cette reconnaissance méritée.
Anne Marie Dufour et Aline Bouchard, de la Caisse Desjardins de La Malbaie, membre du jury.
La première s’est distinguée dans la catégorie Relève féminine des prix Laure-Gaudreault, un honneur qu’elle tient à partager avec sa « gang de gars » du Festif ! et aussi, avec cette autre gang, celle des filles qui comme elle décident de revenir s’installer et bâtir leur futur dans la région. «Je suis fière des filles qui reviennent, occupent des bons postes, partent leurs entreprises. Merci aussi à toutes les femmes qui tracent le chemin pour amener notre région au top », a commenté la récipiendaire, visiblement émue. Elle remettra la bourse de 250$ de la Caisse Desjardins de La Malbaie, principal partenaire, au Festif!. « Sans le Festif !, je ne serais pas ici! », estime Anne-Marie Dufour qui a aussi rendu hommage à son père, Julien Dufour. « Il m’a transmis sa passion de l’implication sociale, son amour de la région », conclut-elle.
Hélène Gaudreault et Liliane Blais, présidente du CPE Du Soleil à la lune et membre du jury.
Dans la catégorie Présence active dans le milieu, le prix est allé à Hélène Gaudreault, une bénévole dans l’âme dont l’implication ne peut être résumée aisément tant la liste est longue. «Ça fait 50 ans que je fais du bénévolat parce que j’aime ça. Je suis surprise de voir tout ce que j’ai fait… », rigole celle qui a toujours eu l’appui de sa famille. « Quand j’ai connu mon mari, j’étais adolescente et j’en faisais déjà! Il m’a connu comme ça et m’a toujours supportée », lance-t-elle, les yeux brillants. « Je suis très émue. Tant que la santé me le permettra, je vais continuer », ajoute celle qui s’implique à La Marée et au Club Lions, entre autres.
Raymonde Simard et Nathalie Gagnon, membre du jury.
Raymonde Simard a un parcours hors du commun et mérite pleinement son prix hommage à une pionnière. Instigatrice de Tel-Aide, membre fondatrice du Mouvement action chômage, membre d’une panoplie de conseils d’administration au fil des ans, fondatrice de la résidence de Clermont, cheffe dans les cuisines du Manoir et syndicaliste impliquée lors de la grève notamment, elle considère que «c’est le syndicat qui a été [son] école ». « Ils m’ont formée », affirme-t-elle. Lorsqu’elle a perdu son emploi au Manoir, elle a mis le cap sur le parc régional des Hautes Gorges où sa débrouillardise a été mise à profit.
S’impliquer n’est pas toujours de tout repos, estime Mme Simard. «Ça n’a pas toujours été facile, je me suis fait dire que je rêvais en couleur quand j’ai voulu fonder la résidence, mais j’ai toujours passé à travers », se souvient-elle. Divorcée à une époque où la chose était peu commune, elle a élevé avec brio ses 3 enfants. «À cette époque là, les conseils d’administration, c’était mon break », rigole-t-elle. Elle est particulièrement fière de voir leurs parcours académiques pour lesquels elle n’a pas lésiné sur les efforts. «Ils ont fait de grandes études. Mes enfants sont ce que j’ai le mieux réussi », confie-t-elle. Elle restreint désormais ses activités à vice présidence de la Société d’histoire de Charlevoix et à du bénévolat auprès de quelques aînés. De ce prix, elle se dit fière. «C’est un bonus », conclut-elle avec un sourire lumineux.
La soirée des prix hommage a aussi été l’occasion de souligner l’adhésion de 2 organisations au protocole de la cravate rose, soit le Centre d’éducation des adultes et de la Formation professionnelle et la Municipalité des Éboulements.
Lina Boudreault a reçu la mention pour le CEAFP et Sylvie Bolduc, conseillère, pour la municipalité des Éboulements. Marie-Josée Lavoie, invitée d’honneur de la soirée. La co-présidence d’honneur était assurée par les deux préfets, Claudette Simard et Sylvain Tremblay.
La parité dans les conseils municipaux de 7 municipalités a de plus été acclamée. Notre-Dame-des-Monts, Saint-Urbain, Les Éboulements, Baie-Sainte-Catherine, Saint-Aimé-des-Lacs et l’Isle-aux-Coudres ont au moins autant d’hommes que de femmes à la table de leur conseil respectif.
