Plan de développement de la zone agricole: Pour le salut de l’agriculture

Par Emelie Bernier 5 mai 2014
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85 personnes ont participé à une journée de consultation destinée à dégager les grandes priorités du Plan de développement de la zone agricole (PDZA) de la MRC de Charlevoix. Preuve que l’avenir de la profession les intéresse, plus d’une quarantaine d’agriculteurs avaient délaissé momentanément leurs tâches pour être de la partie.

Marylène Thibeault agit à titre de chargée de projet pour le PDZA, dont les balbutiements remontent à janvier 2013. «Nous avons d’abord fait un portrait/diagnostic, ce qui a été assez long. Puis, on a voulu consulter les producteurs, les citoyens au moyen de cafés PDZA, de journées producteurs. Après cette collecte, il a fallu ressortir les enjeux, retravailler les priorités et la journée d’aujourd’hui a comme objectif de dégager les grandes priorités sur lesquelles le plan d’action va se pencher à court et moyen terme, tout en ne délaissant pas les autres enjeux et pistes d’actions identifiés », explique-t-elle. La mobilisation était aussi à l’ordre du jour. « On a eu plusieurs rencontres pour mettre la table, mais aujourd’hui, on voulait faire un consensus autour de actions et mobiliser tout le monde pour déterminer qui va faire les actions priorisées », poursuit-elle.

 

Utilisation, potentiel et caractéristiques géophysiques des sols; entreprises, relève et productions agricoles; abattage, transformation, distribution et mise en marché; agrotourisme, tourisme rural et paysage sont les 4 thèmes à partir duquel les priorités ont été identifiés et cotés par les participants. « On a priorisé 3 actions par thème pour une mise en place rapide, au cours d’un plan quinquennal », précise la chargée de projet.

La nouvelle présidente de l’UPA de Charlevoix, Amélie Tremblay, voit d’un bon œil le PDZA. «Dans le fond, ce qu’on nous disait, c’est que les gens ont des projets, mais ne savent rien! Le PDZA devient un ouvrage de référence accessible! Avec le portrait diagnostic, on sait où est le potentiel. Et il y aussi  des actions envisagées pour faciliter les transferts vers la relève, entre autres », s’enthousiasme la productrice. Elle juge la démarche très pertinente en cette ère où l’agriculture traîne de la patte. « Discuter de son futur, c’est toujours intéressant. Je suis contente parce que 45% de la salle, c’était des agriculteurs. Quand on regarde le top 5 des grandes actions à prioriser, ça se voit qu’l y avait des producteurs dans la salle. Ça va leur ressembler parce qu’ils se sont sentis interpelé par le processus», croit-elle.

 

Suite à cette journée, le citoyen lambda sera aussi invité à ajouter son grain de sel, au moyen d’une consultation en ligne bientôt disponible sur le site internet de la MRC. Ces données s’ajouteront au tableau et le document officiel final du PDZA, incluant le portrait-diagnostic, la vision, le plan d’action,  sera déposé en juin pour une mise en œuvre à l’automne, mise en œuvre pour laquelle un comité de travail sera formé. « Le comité de travail sera chargé, en collaboration avec les ressources du CLD et de la MRC, de mettre en place les pistes d’action, trouver des porteurs de ballon à divers niveaux, que ce soit dans le domaine politique ou auprès des organismes de développement local, organismes qui touchent le milieu agricole », d’ajouter Marylène Thibeault qui croit que des enveloppes communes avec d’autres MRC de la région de la Capitale-Nationale seront possiblement disponibles. «Depuis le début,  le MAPAQ de la CN pousse pour qu’on soit leader.  Chaque MRC a son PDZA, mais des actions similaires s’y retrouvent. On risque d’avoir accès a une enveloppe avec la CRÉ et on va regarder pour faire des actions ensemble », conclut-elle.

La démarche PDZA pour la MRC de Charlevoix disposait d’un budget de 40 000$.

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