Le temps à l’œuvre pour les 12 artistes du 32e Symposium

2 mai 2014
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(BL) Signe de l’été qui s’amène, le Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul dévoile une 32e programmation riche et la venue de 12 artistes aux parcours, à la démarche et aux horizons différents. Avant goût d’une édition pour laquelle l’engouement est déjà bien en place et dont l’artiste Marc Séguin fera la promotion.

Pour la troisième et dernière année de l’ère du commissaire Serge Murphy, les artistes seront réunis autour du thème Le temps à l’œuvre du 1er au 31 août 2014 à l’aréna Luc et marie Claude. Les 150 propositions soumises par les candidats pour participer à ce 32e Symposium sont le double de celle d’il y a trois ans, souligne le commissaire Murphy, constatant l’engouement pour l’événement. « Les candidatures sont exceptionnelles et viennent de partout dans le monde », précise-t-il.

Les artistes

Les 12 artistes retenus traiteront du temps selon leur propre démarche et médiums artistiques. Un mois riche en création et qui promet. Soulignons d’entrée de jeu le retour dans son patelin d’origine pour l’éboulemontaise Sara A. Tremblay. Celle qui risque fort de devenir la coqueluche du public local « travaillera à partir de la sphère » à une installation où la photographie, le dessin, la performance et la sculpture seront réunis. Installée aujourd’hui à Montréal, la charlevoisienne compte une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia et a également étudié en Suède. Ses œuvres s’exposent dans des galeries québécoises et ontariennes ainsi que suédoises.

Également du Québec, le montréalais Simon Bertrand travaillera pour sa part à la retranscription de la Bible qui se veut une démarche « sur la durée, l’inachèvement et la finitude ». Aussi de Montréal, Fédéric Lavoie promet un film d’animation à partir d’images découpées de l’ancienne revue contre culturelle Main mise. La grande murale en dentelle de papier journal de Myriam Dion sera pour sa part une « pratique à contre-courant (…) en marge d’une société de vitesse ». Originaire de Québec, Michel Waquant écrira un journal quotidien en photos et vidéo et sur « l’empreinte du temps sur les gens, les lieux et les choses ».

Parmi les autres artistes présents pour ce mois de création: l’américain Brett Amory qui déballera ses pinceaux pour une œuvre figurative à l’huile dont l’atmosphère et la qualité traditionnelle surprendront. Conor Fagan et son travail surréaliste, Flutura et Besnik Haxhillari et leur incroyable duo familial The Two Gullivers, Paul Hardy et sa « peinture savante et lente » ainsi que la torontoise Sarah Pupo avec un film d’animation conjuguant divers médiums et à la technique simple se mettront eux aussi au travail dans leur espace atelier de l’aréna Luc et Marie-Claude. Enfin, le peintre Uday Shanbhag, de l’Inde, apporte avec lui ses tableaux « qui rappellent quelque chose de séculaire » alors que l’argentin José Luis Torres ira d’une immense sculpture avec des éléments de mobilier.

La population ouvrira les festivités avec les artistes par la traditionnelle marche rythmée par le groupe Zuruba dans les rues menant du Musée d’art contemporain à l’aréna. Performances, rencontre poésie avec Denise Désaultels (22 août), rencontres avec les artistes (tous les samedis), mini-concerts et conférences sont également au programme.

Enfin, précisons que l’artiste multidiciplinaire Rober Racine, « l’une des figure phare de l’art au Québec », est le président d’honneur de l’événement. Ce dernier donnera d’ailleurs une conférence le 2 août intitulée Faire et passer. Le 32e Symposium compte également sur Marc Séguin comme porte parole, un ancien participant de 2002 dont le travail et la renommée artistique sont reconnus mondialement. Son exposition présentée au MAC l’été dernier avait connu un succès de foule. Séguin fera une performance en directe pour la conclusion du Symposium le 31 août, avec l’artiste de la chanson Geneviève Jodoin.

Information : symposium-baiesaintpaul.com.

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