Le syndicat de l’ancienne usine General Cable de La Malbaie ne croit plus en la relance. Déçu son président François Tremblay constate que Charlevoix a été laissé à lui-même et déplore notamment l’absence de soutien d’Investissement Québec.
« La relance est au point mort », résume le président du syndicat, François Tremblay qui admet « avoir pratiquement lancé la serviette ». « Nous n’avons pas trouvé de partenaires stratégiques pour le moment et nous ne pensons pas être en mesure d’en trouver à court terme. Nous avons travaillé fort, mais à moins d’un revirement de situation inattendu, je ne pense pas que nous serons capables de trouver un partenaire pour la relance. Et sans partenaire, nous n’aurons pas de sous du Fonds de solidarité FTQ et d’Investissement Québec », expose le président.
Une situation qui laisse M. Tremblay amer. « Nous nous sommes battus pendant huit semaines. Nous avons travaillé très fort. À notre niveau, tout ce qui pouvait être fait a été fait », explique-t-il, constatant que le « syndicat a leadé tout le dossier. Tout le travail qui a été fait jusqu’à maintenant pour la relance a été fait par le syndicat et un ancien directeur de l’usine, qui nous aide bénévolement », précise M. Tremblay, expliquant avoir eu des rencontres avec le CLD, qui se tenait prêt pour travailler le plan d’affaires.
Volonté
M. Tremblay et le syndicat auraient apprécié une aide technique et les contacts d’Investissement Québec. Ils auraient également aimé voir une volonté d’Hydro Québec pour les aider et des démarches pour dénicher des partenaires potentiels. « Actuellement, la demande est tranquille dans le câble, mais quand le marché va reprendre, la capacité de produire ne sera plus là. Au niveau canadien, on retrouve très peu de fournisseur dans ce domaine », expose M. Tremblay, déplorant le manque de vision de la Société d’état.
L’usine de La Malbaie a également joué de malchance, analyse M. Tremblay. Annoncée à quelques jours du déclenchement des élections provinciales, la fermeture de General Cable de La Malbaie est devenue officielle le lendemain du scrutin du 7 avril et navigué pendant cette période dans un vide politique.
À moins d’un « sauveur », les 60 travailleurs de l’usine ne reprendront pas la production de câbles haute tension. Si quelques uns des syndiqués ont déniché un nouvel emploi, la majorité poursuit actuellement leur démarche avec le comité de reclassement local d’Emploi Québec. « De notre côté, il n’y a plus rien à faire d’autre. Oui, c’est dommage, d’autant plus que les employés étaient prêts à investir et à participer à la relance », conclut M. Tremblay.
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