Janick Harvey, propriétaire depuis 26 ans de l’épicerie Bonichoix/ Alimentation H J M Inc de Saint-Siméon, s’est porté acquéreur de son compétiteur, le Marché Richelieu. M. Harvey a l’intention de ne conserver qu’une épicerie et s’il opèrera encore quelques mois dans le local qui abrite actuellement le Bonichoix, il a jeté son dévolu sur le local récemment acquis.
Les prochains mois ne seront pas de tout repos pour le nouveau propriétaire, Janick Harvey, qui doit d’abord descendre tout l’inventaire de sa récente acquisition dans son autre commerce avant de faire quelques rénovations et de déménager définitivement son entreprise dans ses nouveaux locaux. «Je veux seulement améliorer l’efficacité énergétique de la réfrigération avant de venir m’installer ici », résume le proprio. Les 5000 pieds carrés d’entrepôt seront un gros plus pour son entreprise.
Aux personnes qui s’inquièteraient de ce nouveau monopole, M. Harvey indique de ne pas s’en faire. « C’est le contraire, je ne vais pas augmenter mes prix. En ayant plus de volume, ça veut dire plus de fraîcheur pour la viande et les légumes, ça va être bon pour les clients. De toute façon, sous une bannière comme Sobeys, les prix sont dictés. Je peux les baisser, pas les monter. » Il a notamment baissé le prix du pain et du lait et affirme que la viande est en général moins chère à Saint-Siméon que dans les grandes épiceries.
Plusieurs des employés de l’ancien Marché Richelieu entreront dans l’équipe de M. Harvey. «J’étais prêt à engager tous les employés à temps plein», précise-t-il. 4 personnes le suivront.
Selon lui, «il n’y avait plus de place pour 2 épiceries à Saint-Siméon ». « L’été, ça va, mais l’hiver, on mange l’argent qu’on fait l’été. C’est mieux d’avoir une épicerie rentable et capable de payer ses employés », avance-t-il. La municipalité, qui a déjà compté 3 épiceries, se retrouve avec une seule.
« Quand je vois la fermeture d’une commerce quel qu’il soit, ça m’inquiète, mais ce qui est important, c’est que les emplois sont maintenus. C’est un autre exemple de l’importance de l’achat local, il faut s’assurer de garder nos commerces : c’est notre économie», commente le maire Sylvain Tremblay. Il trouve que stratégiquement, la position géographique du commerce dans le haut du village est importante et espère que le second bâtiment trouvera une nouvelle vocation commerciale.
Janick Harvey a tenu à conserver son indépendance dans la transaction. « Je n’ai pas eu d’aide de Sobeys, je veux financer mon projet. Je suis appuyé par la caisse populaire, parce que j’ai un bon bilan et que je serai désormais le seul épicier », conclut-il.
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