Caroline Simard « les deux pieds » dans son rôle de députée

10 avril 2014
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Depuis sa victoire de lundi soir, la nouvelle députée libérale de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Caroline Simard, a reçu quelque 500 messages de félicitations et d’encouragement d’acteurs et d’électeurs locaux. « J’ai déjà les deux pieds dedans », constate-t-elle, s’affairant à jeter les bases de son nouveau rôle et sa présence dans la région.

Caroline Simard aura 40 ans en juillet et « est une fille de la place ». Son arrivée en politique active se fait sur les chapeaux de roues depuis sa victoire de lundi soir. Une victoire libérale qui serait passée presque inaperçue n’eut été la défaite de sa rivale, la Première ministre et députée sortante, Pauline Marois.

« Lorsque je me suis présentée, ce n’était pas pour battre Mme Marois, c’était pour mon comté. C’était une belle motivation de me présenter dans des secteurs que j’aime beaucoup comme la Côte-de-Beaupré, l’Île d’Orléans et Charlevoix. Je n’ai pas battu Mme Marois. Les électeurs de Charlevoix-Côte-de-Beaupré ont décidé, m’ont fait confiance », commente la nouvelle députée.

« Sincèrement, je suis très sereine et satisfaite de la façon dont ça s’est passée », ajoute-t-elle, 24 heures après sa victoire. « Je suis vraiment confiante que je peux faire la différence pour aider les citoyens de Charlevoix. Ma présence en politique était une décision de cœur, parce que j’aime Charlevoix. Je veux travailler sur les dossiers locaux et mettre mon expérience professionnelle à profit. »

Prise dans le tourbillon du nouveau gouvernement libéral, elle compte jeter rapidement ses bases dans la région, où elle souhaite « être très présente ».

« Qui est Caroline Simard? »

La question se pose par plusieurs depuis son entrée fracassante sur la scène politique. Il faut dire que sa victoire libérale serait sans doute passée  inaperçue au Québec n’eut été la défaite de son adversaire.

Et qui est Caroline Simard? La principale intéressée répond, en riant, qu’elle est quelqu’un de « très simple et terre à terre. Je suis à l’écoute des gens, dans la vie en générale. Je suis en recherche marketing depuis 18 ans. J’écoute la population, c’est mon métier. Et c’est ce que je vais continuer de faire comme députée. »

Originaire de Baie-Saint-Paul, Mme Simard habite à la frontière ouest de sa circonscription, du côté de Beauport, où elle a acquis une maison il y a un an. Elle aime le plein air et la photographie, partage sa vie avec son conjoint et son chien et s’est lancée en affaires en 2006. Engagée dans le milieu, elle endosse quelques causes dont celui du mentorat, à l’Université Laval, et de la Société de l’arthrite de l’est du Québec. Ses parents, retraités du milieu de la santé et de l’enseignement, habitent Baie-Saint-Paul où elle séjourne régulièrement et où elle a gardé ses habitudes.

À ceux que son adresse civique inquiète, elle répond que « c’est travailler dans Charlevoix qui est important, et non d’y dormir », répétant qu’elle sera une « députée présente ». « C’est un territoire que je connais bien, où je me sens très à l’aise », ajoute-t-elle.

Sur le plan politique, Mme Simard est une « vraie » recrue. Ne cherchez pas dans les registres du parti, dans les archives photographiques ou chez les habitués des cocktails de financement, vous ne la trouverez pas. Sa destinée n’était donc pas tracée d’avance. « J’ai toujours entendu parler politique chez moi et je m’y suis toujours intéressée, mais je n’étais pas militante ou en politique active avant cette campagne électorale », explique-t-elle. Le Parti libéral du Québec l’a approché pour lui proposé d’être candidate.

Ses premiers pas dans la récente campagne électorale ont été prudents et cette politicienne de la relève à la langue pondérée. Un discours électoraliste posé et choisi a teinté sa campagne régionale, que ce soit avec les médias, les acteurs locaux ou les électeurs. Une campagne régionale menée sans faux pas et dans la ligne du parti. Da part sa connaissance du milieu, la candidate a toutefois pris clairement position sur certains enjeux locaux importants dont les « tergiversations » sur l’emplacement du futur hôpital de La Malbaie et la lenteur du développement des croisières au quai de Pointe-au-Pic.

Signe des temps, cette politicienne de la relève est très présente sur les réseaux sociaux, alimentant régulièrement sa page et les électeurs qui l’y ont suivie. « Je remercie les électeur de la circonscription qui m’on accordé leur confiance. Ce fut une lutte serrée, mais en bout ligne, c’est le choix des citoyens et je vais faire tout ce qui est possible pour bien les servir et créer les conditions favorables pour la relance économique. Je serais une députée présente dans la région », conclue-t-elle.

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