Système de communication défaillant: La CTAQ appelle à la mobilisation

Par Emelie Bernier 8 avril 2014 Initiative de journalisme local
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La Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec dans Charlevoix en a marre des ratés du système de communication RENIR. Celui-ci a fait défaut 2 fois dans les derniers mois, ce qui absolument inacceptable aux yeux du président du syndicat des ambulanciers de Charlevoix, Emmanuel Deschênes qui appelle à la mobilisation.

Par Émélie Bernier

 «Il y a eu deux cas où on n’a pas été capable de rejoindre nos gars. Nous, on subit le système et on est écoeurés.  On est des professionnels et quand on se fait dire qu’on n’a pas répondu, on trouve ça plate », lance M. Deschênes qui craint des conséquences funestes aux ratés du système RENIR. «L’ambulance, sur 100 « call », il y en a 90 qui ne sont pas urgents, mais il peut y en avoir 10 urgents et quelques extrêmes où le temps fait la différence.  On ne peut pas se permettre de travailler avec un système défaillant», argue-t-il.

Le système RENIR a été installé suite à la crise du verglas, quand les autorités ont décidé de passer de l’analogique au numérique. «Ça a été implanté ici en 2006. On avait de grandes attentes et on était content. On avait l’impression d’arriver dans notre époque avec un système qui serait bon pour 40 ans. Il « toffe » encore, mais il a des ratés », constate l’ambulancier. Il n’en veut pas aux gestionnaires du système qui sont là et « cherchent des solutions », mais déplore que l’information ne se rende pas jusqu’à eux. « On ne sait rien de ce qui se passe », commente-t-il.

L’efficacité du système est sur mise en cause. «Ils ont voulu imposer ça partout, pour que ce soit uniforme, mais est-ce que ce système est adapté pour la région? Ils ont fait des mises à jour il y a un mois, on avait des grandes attentes. Ça devait régler les bogues, mais ça a empiré », ne peut-il que constater. Les ambulanciers se sont vus remettre un cellulaire afin de pallier aux défaillances du système RENIR. « On a toujours eu une pagette comme « back up», mais ça rentre pas partout. Là, ils nous ont rajouté un téléphone cellulaire par ambulancier. Au prix que le système coûte, on s’attend à ce que ça marche », lance Emmanuel Deschênes, visiblement excédé.

Afin de faire entendre la voix des ambulanciers, il invite la population à relayer les articles qui sont publiés par les médias locaux au sujet des défaillances du système. « On est à bout de ressources. On a aucun pouvoir et on veut être entendu. Avec le comité de mobilisation, on va mettre de la pression et on veut aussi que la pression vient de la population », explique le président du syndicat. Il rappelle que tout le monde devrait se sentir interpelé. «Si le monde ne se sente pas concerné, c’est faux. Ça peut être n’importe qui qui va avoir besoin de nous aujourd’hui. Personne ne peut me jurer qu’il n’ira pas en ambulance aujourd’hui », conclut-il.


 

Au Centre de services partagés du gouvernement, qui offre le service de Réseau national intégré de radiocommunication (RENIR), on reconnaît qu’un « problème intermittent de communication est en investigation ».  « Les plans de relève et les procédures d’escalades ont été mis en place par le client et le CSPQ. Certaines solutions sont mises en œuvre dès maintenant et d’autres seront développées, le cas échéant, au cours des prochains jours et les semaines à venir », soutient Alexandra Rény, relationniste médias à la Direction exécutive des relations avec la clientèle et des communications. « L’évolution de la situation est suivie de près par les intervenants du CSPQ, du MSSS, de l’Agence de la Capitale-Nationale », conclut Mme Reny.

 

 

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