François Thériault d’Option nationale: vers une coalition indépendantiste

François Thériault, d’Option nationale, a obtenu 0.73% des suffrages dans Charlevoix, soit à peu près le même score que son parti qui a obtenu 0.7 % des voix à l’échelle de la province. Aucun des candidats n’a été élu, ce qui désole M. Thériault. « On n’était même pas dans le comptage, on a fait piètre figure même dans Jean Lesage. Je suis très déçu, surtout avec la campagne que le PQ a fait, où l’idée de l’indépendance a été mise de côté complètement. Plus  je faisais des téléphones, plus les gens disaient vouloir voter stratégique même si l’indépendance était la priorité  parce qu’ils  ne voulaient pas des Libéraux », explique celui qui estimait être capable d’aller chercher 5%.

Le résultat laisse planer le doute sur l’avenir de son parti. « Avec peu de financement, ça va être difficile. On a perdu le DG, les communications, on a perdu notre structure. C’est un dur coup pour Option Nationale », analyse-t-il, tout en gardant un optimisme prudent. « Avec une défaite comme ça, le mouvement indépendantiste va devoir brasser les cartes. Il va falloir tenter de créer une coalition avec Québec solidaire (QS) et le mouvement indépendantiste, il va falloir avoir un message clair et en régler avec la question nationale et ensuite décider si on est de droite ou de gauche », avance-t-il.

Il ne perd pas foi en l’indépendance du Québec. « Je suis peut-être un éternel optimiste, mais ce n’est pas une défaite du mouvement souverainiste, c’est une défaite du parti Québécois. Il faut refaire l’éducation de l’indépendance. On a les arguments. On va donner des conférences, on va essayer de continuer d’éduquer la population », affirme François Thériault. Il croit que l’avenir de la cause passe par une coalition. « Quoi qu’on en dise, il y a une grosse différence entre QS et ON. Je verrais très bien une coalition avec le PQ, QS et ON. Il faudrait juste s’entendre sur une base commune idéologique », suggère le jeune politicien. Si la vie reprendra son cours normal demain, François Thériault ne dit pas adieu à la politique. « La vie continue , il ne faut pas capituler », conclut-il avec un rire qui n’a rien d’amer.