Jean-Yves Bernard prône l’autonomie des régions

Par Emelie Bernier 18 mars 2014
Temps de lecture :


La campagne de Jean-Yves Bernard, candidat pour Québec solidaire, va bon train. «J’ai de bons échos quand je rencontre du monde, on est content du déroulement à date », résume-t-il.


Il ne peut qu’esquinte le bilan péquiste.«Malheureusement, le PQ a suscité beaucoup d’espoir et il a beaucoup décu.  Pour ce qui est de Charlevoix, j’ai trouvé très surprenant de voir que la première action concrète de Mme Marois concernant sa région a été d’exiger que le casino de Charlevoix aille chercher plus d’argent dans la poche des Charlevoisiens. C’est révoltant quand on sait que la principale clientèle est une clientèle démunie. C’est révélateur du fait que les décisions ne prennent pas en compte les besoins réels sociaux », avance M. Bernard. Il déplore aussi que le PQ « essaie d’utiliser des stratégies populistes comme la charte des valeurs. » Sur la question de l’économie, Québec solidaire prône une plus grande autonomie régionale. «On veut donner encore plus de ressources aux régions pour déterminer leur priorités de développement régional », explique-t-il, citant par exemple le Pacte rural, « un outil à bonifier ».


 «La vision régionale doit être le résultat d’un concertation de tous les acteurs du milieu », poursuit-il. QS accorderait davantage de budget pour les aspects liés à la protection de l’environnement et des ressources naturelles. «Sur ces points, on rejoint plusieurs éléments de Charlevoix, comme la mise en valeur des terres agricoles et la protection des paysages », de renchérir le candidat. Le développement agricole, le soutien aux petites fermes familiales et la lutte à la spéculation sur le prix des terres sont aussi au programme. « On développerait des outils à la fois financier et une ouverture des normes pour faciliter le développement de tout ce potentiel qui respecte le paysage et la tradition d’une région », s’enthousiasme Jean-Yves Bernard.


Sur la crise qui semble secouer les institutions touristiques, M. Bernard a aussi son opinion, mais pas de solution miracle. « Il faut être plus souple, suivre l’évolution des besoins de la clientèle. Il y a un aspect culturel, au sens du patrimoine, qui pourrait être mieux exploité. Il faut retenir les gens, éviter qu’ils ne soient que de passage », avance-t-il.


Globalement, au point de vue économique, Q.S. n’approuve pas la tangente des budgets d’austérité mis de l’avant par le P.Q. « Le FMI dit que c’est une erreur de faire des budgets d’austérité et de laisser les inégalités comme elles sont. On va dans le même sens: il faut investir dans les services, réduire les inégalités  en rétablissant beaucoup plus de niveaux d’imposition. Il y a une inéquité flagrante et le gouvernement n’y touche pas », conclut M. Bernard.

Partager cet article