Trop de bris d’aqueduc à Baie-Saint-Paul

Par Emelie Bernier 14 mars 2014
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Alors que la Ville de Baie-Saint-Paul prévoit entre 3 et 5 bris d’aqueduc annuellement, 7 de ces avaries ont déjà frappé, principalement sur la conduite d’amenée, maillon faible du réseau.


«L’état du réseau de façon général est très bon », défend le directeur général de la Ville, Martin Bouchard, arguant que « la qualité et la quantité d’eau sont là ». Cependant, il admet que les prévisions ont déjà été largement dépassées, forçant la municipalité à piger 100 000$ dans ses surplus. «On n’a jamais connu autant de bris en si peu de temps. On se croisait peut être les doigts, on sait que la conduite d’amenée est âgée, mais on  ne pensait pas qu’elle allait  nous lâcher ainsi, de façon successive », ajoute M. Bouchard.

La Ville dispose déjà d’un agenda de travaux sur son réseau d’aqueduc. Celui-ci pourrait cependant être modifié, devant le bilan peu reluisant des derniers mois. « Les travaux sur la conduite d’amenée, qui a connu 4 bris, c’est énorme. C’est sur une route numérotée, la 138, et le ministère des Transports du Québec a ses exigences : c’est une gymnastique d’organisation de chantier. La conduite est identifiée au triennal 2014-2017, elle l’était déjà au précédent triennal, mais on voulait d’abord compléter et stabiliser la source d’approvisionnement. Probablement que la conduite d’amenée va devenir une priorité associée à la taxe d’assise», concède le dg.


Martin Bouchard avance quelques hypothèses afin d’expliquer cette recrudescence de bris. «Là où ça a lâché, ce sont des secteurs vulnérables du réseau. Il y a  le fait du climat : on nous dit que le gel cette année va plus profondément autour de 5 pieds de profond dans certains endroits, plutôt que les  3 pieds et demi qu’on a d’habitude. On pense aussi que quand on sollicite pour les incendies, ce sont des gros débits de pointe et ça a tendance à jouer sur la calibration des réseaux, à faire des variations de pression qui ont un impact sur les zones plus faibles.»


La Ville a choisi de piger dans son surplus, ce qui n’a pas fait l’unanimité au conseil, mais qui s’avérait la solution la plus simple à court terme. « Il y aurait eu d’autres options  comme un règlement parapluie,  une taxe spéciale, un budget complémentaire, mais ce n’est pas l’orientation qu’on a primée », résume Martin Bouchard.

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