Les syndiqués du Massif refusent de plier

17 février 2014
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Réunis en assemblée lundi soir, les syndiqués de la station de ski du Massif de Charlevoix ont refusé dans une proportion de 63 % la recommandation de la médiatrice, affirmant vouloir retourner à la table des négociations.

Ils étaient 89 des 230 syndiqués présents pour cette seconde assemblée générale en une semaine. Cette fois, les travailleurs avaient à se prononcer sur une recommandation de la médiatrice. La proposition à l’étude prévoyait toujours une durée de convention collective de six ans ainsi que 11,5 % d’augmentation salariale, soit 2 % de plus que l’offre patronale d’il y a une semaine. Cette recommandation était issue de la séance de négociations du vendredi 14 février.

« Je savais que le vote serait partagé », affirme le président du Syndicat des salariés du Massif de Petite-Rivière-Saint-François, Sylvain Guay. « La réflexion a mûri. Nous n’avons pas encore eu à débrayer. On pense qu’on peut étirer encore un peu l’élastique. Nous voulons retourner négocier. »

La présidente du conseil central de la CSN pour Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, constate une fois de plus que « les travailleurs ont beaucoup de frustration et sont méfiants. La convention collective de six ans et les petites augmentations salariales pour le début du contrat, ce sont les éléments qui ne passent pas. »

Actuellement, « rien n’est exclu » du côté syndical qui détient toujours un droit de grève. Rappelons que la semaine dernière, les syndiqués se sont votés cinq jours de débrayage à utiliser au moment jugé opportun. L’arrivée imminente de la semaine de relâche et sa manne de skieurs resserrent l’étau sur les négociations en cours.

Le président Sylvain Tremblay martèle que les syndiqués « cherchent le respect. On serait avec eux (le Massif) avec 0% d’augmentation si nous avions eu ce respect. Il y a eu des promesses et de mauvaises décisions de gestion et ça irritent les employés de la station de ski.’

Le syndicat attendait de voir la réaction de l’employeur et se donne quelques jours pour décider des prochains gestes à poser. La reprise des négociations est souhaitée du côté syndical.

Groupe Le Massif a réagit brièvement, se disant surpris et déçu du vote syndical. La partie patronale entend se donner le temps d’analyser la situation avant de réagir davantage.

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