(EB) Parce qu’elle ne peut pas encore compter sur un support financier stable et récurrent de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale (voir autre texte), La Maison La Montée doit générer elle-même une partie de son financement. « Nous avons essayé beaucoup de choses qui n’ont pas rapporté beaucoup et qui ont demandé beaucoup d’énergie de la part de toute l’équipe. Quand les maisons sont pleines, c’est difficile d’organiser des encans chinois, des tournois de golf…», explique Deicy Mezquita Ortiz, directrice de La Montée. En novembre 2012, l’organisme a réussi à recruter 18 bénévoles qui se sont réunis sous le vocable Les Remarquables. Ils donnent un sérieux coup de pouce à l’éternelle recherche de financement. «Ce sont des bénévoles connus du milieu, des gens d’affaires qui supportent notre cause et nous donnent une aide précieuse », explique Mme Mezquita Ortiz, reconnaissante.
Il faut dire que l’ouverture de la seconde maison d’hébergement n’était pas prévue à si brève échéance, ce qui a rajouté des pièces au casse-tête budgétaire. «Devant le besoin imminent à Baie-Saint-Paul, on ne pouvait pas attendre. Deux maisons, c’est deux fois plus d’entretien, deux hypothèques, des salaires… Ça prend une bonne gestion, serrée, il faut faire des miracles. L’Agence a des exigences, il faut que les services soient les mêmes dans les deux points de services», poursuit la directrice.
Les Petites Franciscaines de Marie ont donné un bon coup de pouce en fournissant gracieusement de l’ameublement. La Montée peut aussi compter sur quelques donateurs qui répondent présents chaque année. Mais la gymnastique demeure et la pression sur les intervenantes ne diminue pas. « On a désormais une seule intervenante sur le plancher, qui doit aussi faire les interventions téléphoniques et recevoir la clientèle en externe », décrit Mme Ortiz. « C’est du ‘stock’ », confesse la responsable de la maison de Baie-Saint-Paul, Naomie Beauchamp-Tremblay. «Des fois, on a des journées tranquilles, puis tout arrive en même temps. Il faut savoir s’adapter et être capable de lâcher prise. Heureusement, on a beaucoup d’outils, comme travailleuses. On est bien formées », constate Mme Beauchamp-Tremblay.
Une aide qui se fait attendre
L’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale devrait reconnaître en février la seconde maison d’hébergement de la Maison La Montée, sise à Baie-Saint-Paul. « Il faut que les organismes fonctionnent durant un an avant d’obtenir la reconnaissance. Les dossiers soumis en 2013, dont celui de la Maison La Montée, recevront ou pas l’accord du conseil d’administration en février et sauront rapidement s’ils ont reçu leur accréditation », explique Mélanie Simard, agente d’information pour l’Agence.
Elle admet cependant que cette reconnaissance ne signifiera pas pour autant que le centre d’hébergement recevra dans un avenir rapproché les subventions tant attendues liées au Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). « Plusieurs organismes ayant été reconnus depuis cinq ans sont toujours en attente de leur subvention du PSOC. Il faut que les crédits du gouvernement soient disponibles! », justifie Mme Simard. Elle ajoute que la reconnaissance peut donner accès à d’autres programmes de subventions québécois. « L’avantage du financement du PSOC, c’est qu’il est récurrent », spécifie-t-elle.
Deicy Mezquita Ortiz, directrice de La Maison La Montée, ne cache pas sa déception. Jusqu’à tout récemment, elle croyait que La Montée pourrait bénéficier du PSOC aussitôt sa reconnaissance obtenue.
« Financièrement, c’est difficile. On doit faire des pieds et des mains pour réduire les dépenses sans diminuer les services aux femmes. Et les besoins sont là», explique-t-elle.
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