Ghislaine Laflamme Le Sauteur s’éteint

Par Emelie Bernier 7 janvier 2014 Initiative de journalisme local
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(EB) Une amie de plusieurs institutions culturelles de Charlevoix, dont le Domaine Forget, La Papeterie St-Gilles et la Société d’histoire de Charlevoix, s’est éteinte. Ghislaine Laflamme Le Sauteur avait combattu bravement la maladie ces dernières années et travaillait avec ardeur à la protection et à la mise en valeur du patrimoine artistique de son mari Claude Le Sauteur, décédé il y a quelques années. Résidente des Éboulements, elle laisse dans le deuil ses deux enfants et ses petits-enfants, ainsi que de nombreux amis ici et ailleurs. Serge Gauthier livre d’ailleurs un texte qui révèle quelques aspects de la grandeur de cette femme de cœur décédée samedi dernier.

Les funérailles auront lieu le samedi, 1er février 2014, à 11h30, en présence des cendres, en l’église de Les Éboulements.  L’inhumation au cimetière paroissial se fera ultérieurement.  Les membres de la famille accueilleront parents et amis au Funérarium de Les Éboulements (sous-sol de l’église), samedi, jour des funérailles, à compter de 9h30. Suite aux funérailles, un goûter sera servi à l’Auberge de Nos Aïeux aux Éboulements.

 

Que vos marques de sympathie se traduisent par un don à la Fondation du Fonds de Bourses du Domaine Forget. 

http://domaineforget.com/6/don-fonds-de-bourse



Ghislaine Le Sauteur (1933-2014)


Une présence active dans l’histoire culturelle de Charlevoix


Le départ soudain de Ghislaine Le Sauteur laisse un vide difficile à combler pour le milieu culturel de Charlevoix. Celle qui fut une accompagnatrice passionnée pour de nombreux organismes culturels de Charlevoix s’était prise d’une grande affection pour sa région d’adoption et elle a occupé une place importante dans l’histoire culturelle récente de Charlevoix.


Née Ghislaine Laflamme à Padoue (Vallée de la Matapédia) en 1933, elle rencontre Claude Le Sauteur en 1957, un ancien étudiant de l’École des Beaux-Arts de Québec travaillant alors dans le domaine de la publicité. Elle est à ce moment secrétaire et le couple décide de se marier en 1959. Ils s’installent à Boucherville. Claude Le Sauteur poursuit ensuite une belle carrière en publicité. Ils ont deux enfants (Marie-Josée et Martin).


La grande réputation de peintre de Claude Le Sauteur vient sur le tard. Après une exposition réussie à la Galerie Georges Dor de Longueuil en 1976, il se consacre à temps plein à la peinture à sa retraite en 1980. Le couple a depuis longtemps découvert Charlevoix et Les Éboulements où ils s’installent à bientôt, après une rénovation remarquable d’une maison patrimoniale du lieu.


Ghislaine Le Sauteur est une aide précieuse pour son mari. Elle a le sens des affaires et ne manque pas de jouer un grand rôle dans la reconnaissance et la mise en marché de l’œuvre de son époux notamment reconnue et appuyée par la famille Desmarais parmi bien d’autres collectionneurs. Elle aurait pu se contenter de cette tâche accaparante mais elle s’implique aussi grandement dans les organismes culturels de Charlevoix des années 1980 jusqu’en 2013. Elle est une présence active à la Papeterie Saint-Gilles, au Domaine Forget, à l’Espace Claude Le Sauteur de la Bibliothèque des Éboulements tout particulièrement, mais aussi à la Société d’histoire de Charlevoix qu’elle appuiera dans de nombreux projets (Tirages, édition d’un livre et d’une revue). Notre plus beau souvenir reste sa participation au numéro de la Revue d’histoire de Charlevoix consacré à son mari en 2007; elle prendra alors le temps d’évoquer ses souvenirs avec nous et de nous accueillir avec une grande chaleur. Cette parution – qui accompagnait l’exposition Le Monde habité de Claude Le Sauteur présentée au Musée de Charlevoix – fut d’ailleurs un très grand succès de vente.


Que dire de plus à Ghislaine Le Sauteur sinon merci? Les personnes engagées en culture comme bénévoles sont si rares. Comment pourrons-nous la remplacer? Sans doute pas mais son souvenir restera juste à côté de son mari qui était un grand artiste et, plus encore pour toute la population de notre région, elle demeurera une femme de cœur passionnée de cette culture et de cette histoire de Charlevoix que nous aimons tant et qu’il faut continuer de soutenir comme Ghislaine Le Sauteur a su si bien le faire.


 


Serge Gauthier, Ph. D., président de la Société d’histoire de Charlevoix


La Malbaie


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