Réseau Charlevoix s’explique
Une trentaine de personnes ont répondu à l’invitation de Réseau Charlevoix mardi soir et assistées à sa première rencontre d’information publique. Si les représentants ont préféré parlé du nouveau service de navette, les citoyens présents souhaitaient pour leur part en savoir plus les coulisses, les frais et le fonctionnement de l’organisme.
Revenus
Lors de cette soirée, il a notamment été question du retard dans le développement immobilier à la base de la station de ski de Petite-Rivière-Saint-François (PRSF). Si la situation est néfaste pour les finances de Groupe Le Massif, elle l’est tout autant pour Réseau Charlevoix.
Selon les protocoles établis au départ entre les partenaires, Réseeau Charlevoix devait bénéficier de revenus de taxation liés à ce développement. Des revenus qui ne sont pas au rendez-vous à PRSF.
« Pour nous, c’est une grosse perte », explique le directeur Frédéric Garant. « Pendant les deux premières années de l’entente de dix ans, nous ne touchons aucun revenu de taxe du côté de PRSF. Ça a un impact financier important. »
En fait, selon les protocoles signés en 2007 et établis lors de l’octroi des subventions et le démarrage du projet récréotouristique, Réseau Charlevoix devait obtenir pendant les deux premières années d’opération 75 % de l’augmentation des taxes foncières payés à la municipalité. Pour les huit années restantes, ce pourcentage passera à 50 %. Mais compte tenu de l’absence de développement au bas de la montagne, il n’y a pas de hausse du rôle d’évaluation et donc, toujours pas de revenus de taxation à PRSF. À Baie-Saint-Paul, où l’Hôtel La Ferme et la salle Multi sont ouverts, ces revenus sont au rendez-vous et devraient voisiner les 420 000 $ par année.
« Ce serait inférieur à ça les premières années à PRSF, puisque le développement immobilier va moins vite », avertit M. Garant, précisant que les partenaires de l’entente sont au fait de la problématique. « Est-ce qu’on sera capable d’ajuster ça? Ça serait bien mais il faut travailler ensemble. Nous en discutons », ajoute M. Garant.
Rappelons que le retard dans le développement de la base est notamment lié à l’absence d’infrastructure d’eau potable et de traitement des eaux usées à l’extrémité ouest du village de PRSF. Une situation pour laquelle la municipalité doit remédier à l’été 2014 avec l’octroi d’une subvention du ministère des Affaires municipales du Québec.
Rentabilité
Au bout de dix ans et de la fin de ses protocoles d’entente avec les municipalités et Groupe Le Massif, Réseau Charlevoix devra miser exclusivement sur ses revenus autonomes pour assurer sa rentabilité. Actuellement, plus de 50 % de ses revenus proviennent des redevances versés par Groupe Le Massif et ses crédits de taxes.
« Nous travaillons pour que nos actifs se rentabilisent », assure M. Garant. « Nous en sommes à notre première année d’opération et nous prévoyons de trois à cinq ans pour rentabiliser nos opérations. On s’adapte et nous avons plusieurs stratégies qui nous permettent de croire battre l’expectative de quatre ans. On espère rentabiliser en trois ans », ajoute M. Garant.
Rappelons que Réseau Charlevoix est un organisme à but non lucratif privé qui a pour mission de gérer les infrastructures publiques construites dans le cadre du projet récréotouristique du Groupe Le Massif et pour lesquelles des subventions gouvernementales ont été versés. Réseau Charlevoix possède donc et opère les trois gares ferroviaires (Hôtal La Ferme, Grande Pointe et du Quai) ainsi que les deux navettes et l’atelier ferroviaires, la télécabine de la base du Massif, le Marché public à la gare de La Ferme, la salle Multi ainsi que la billetterie. Des équipements dont la valeur atteint près de 25 millions $. Il compte deux employés à temps plein et travailleurs occasionnels selon les besoins et les saisons.
L’organisme a accueilli une quarantaine de personnes lors de son assemblée publique de mardi soir. Une rencontre de plus de deux heures où les citoyens ont pus poser leurs questions dont plusieurs pointues portant sur les crédits de taxes. Il s’agissait de la première rencontre du genre organisée par Réseau Charlevoix. Des citoyens ont dit souhaité que l’exercice se répète.
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