Schéma d’aménagement révisé: Une zone de réserve sème la grogne

Par Emelie Bernier 16 décembre 2013 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :



Des propriétaires fonciers s’insurgent devant une zone de réserve inscrite au schéma d’aménagement révisé de la MRC de Charlevoix et située sur les territoires de Baie-Saint-Paul et de Petite-Rivière-Saint-François.


Jules Fabien Simard, arpenteur géomètre, fulmine. Il est l’un des propriétaires concernés par la zone de réserve et estime qu’il est traité en « citoyen de seconde zone ». Il calcule que jusqu’à présent, ses investissements sur sa terre atteignent 500 000$ et est consterné de voir que cette zone de réserve pourrait  l’empêcher de bâtir les quelques chalets qu’il prévoyait pour sa famille. « Si le personnel de la MRC s’était informé, il aurait vu que j’ai investi. On investit pas 500 000$ pour regarder passer les orignaux! », s’est emporté M. Simard. «Je veux pouvoir faire la même chose que mes voisons font, je déteste être pris comme un citoyen de deuxième ordre », a-t-il lancé. Il a d’ailleurs quitté la salle du conseil visiblement très contrarié. «Il y aura des suites si je ne suis pas sorti de la réserve », s’est emporté M. Simard.


La préfet Claudette Simard s’est désolée de ce mouvement d’humeur et a dû faire un appel au calme.  « Le développement d’une région est régi par des règlements et des lois et c’est ce qu’on efforce de faire », a-t-elle rappelé. Karine Horvath, prise à parti par M. Simard, a tenu a préciser les tenants et aboutissants d’une zone de réserve.

 

«Ce n’est pas une réserve au sens d’un parc dont on parle.  Ça reste « villégiature » au schéma d’aménagement, sauf que dans un horizon de développement, ce n’est pas des terrains où le développement est prévu à court thème. On priorise ce qui se fait autour des périmètres urbains ou ce qui est déjà enclenché à court terme.  Le ministère est très ouvert à ce qu’on modifie les choses si un développement est prévu. ON peut faire des échanges », a tenu à préciser Karine Horvath, directrice générale de la MRC de Charlevoix.  Elle a rappelé que le ministère a exigé que soit planifié le développement de la villégiature. « Il s’en est fait beaucoup de façon, des développements, et pas toujours planifié », a-t-elle rappelé.


Vital Lévesque possède aussi des terres dans le secteur concerné et ce, depuis 34 ans maintenant. «Ça me touche dans mon portefeuille. Mes terres ne valent plus grand’chose si je ne peux pas faire le développement que je projette. Je ne veux pas vous faire de menaces, mais je vais me battre », a-t-il mentionné. Il s’est cependant dit relativement rassuré par les précisions de Mme Horvath.


« Ça me rassure, le schéma ne semble pas coulé dans le béton », lance-t-il, égratignant au passage un promoteur peu inquiété dans ses ambitions. « J’ai déjà souligné que Daniel Gauthier a un avantage par rapport aux autres gens d’affaires de la région. Il peut faire un développement sur les terres de la couronne alors qu’il y a un blocage pour du développement à Petite-Rivière-Saint-Françoit. Est-ce juste qu’il puisse faire 300 à 400 maisons sur des terres publiques alors que nous, on est mis de côté? », questionne  M. Lévesque. 

 


 

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires