L’artiste laurentienne Nadia Bertrand roule sa bosse à travers le monde depuis quelques années, armée de ses pinceaux. Depuis un mois, elle a élue domicile à l’Auberge de jeunesse de La Malbaie où, en échange du gîte et du couvert, elle peint la nouvelle déco.
Faire du « troc » permet en fait à Nadia Bertrand de vivre de son art. Diplômée en art de l’Université du Québec à Montréal, l’artiste âgée dans la trentaine a eu sa première exposition solo en 2002 à Montréal. Après une brève présence à New-York, elle décide de partir en voyage, échangeant spontanément au gré du temps et des rencontres ses tableaux contre des victuailles, un toit ou des billets d’avion. Une vie de nomade et de rencontres qu’elle mène depuis cinq ans. « Ça marche beaucoup à l’étranger comme façon de faire. Les échanges que je fais me permette de vivre à l’étranger sans permis de travail», constate l’artiste qui est de retour au Québec depuis six mois après un séjour en Asie. « Je fais du troc. Et je constate qu’ici, au Québec, ca marche aussi. Et quand tout le monde a un tableau, je change de place. »
Déco
Arrivée à La Malbaie il y a un mois, Nadia a élu domicile à la nouvelle Auberge de jeunesse située sur la rue Saint-Étienne, où elle travaille à la « décoration ». S’inspirant du lieu, des matériaux qu’elle trouve sur son passage et de l’avis des propriétaires, elle réalise différents tableaux pour les chambres. Elle a également une idée d’installation en bois de grève pour la cage d’escalier.
« J’ai toujours questionné la présence de l’art dans la vie. Il y a un échange humain à travers l’art et une trace qui est laissée. Pour ma part, je laisse ma trace et mes œuvres sont un témoignage de l’échange humain que j’ai eu avec les gens », explique l’artiste y puise également son inspiration au fil des rencontres. « Ça influence mon style. J’utilise les matériaux de la place. Je développe ma créativité en fonction de la place où je suis. »
Si elle préfère l’huile comme médium, l’artiste peint également avec de la peinture acrylique ou en latex. À l’Auberge de jeunesse, elle a fabriqué une toile à partir d’un drap de flanelle, qu’elle a ensuite peint. La thématique de l’hiver inspire l’artiste pour ce projet de longue haleine pour lequel elle compte redonner une nouvelle vie à d’anciennes raquettes à neige et à un toboggan de bois usé. « J’aime travailler avec une matière qui a déjà une vie », conclu Nadia qui rêve de prendre le large sur un voilier et de poursuivre ses échanges au fil des ports. Si la route de Nadia suscite votre curiosité ou que vous désirez découvrir ses traces artistiques, visitez son blogue : http://nadiabertrand.blogspot.ca/.
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