Centr’Hommes de Charlevoix

Par Gilles Fiset 13 novembre 2013
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Parce qu’un homme aussi ça peut souffrir

Pour les quelques-uns qui ne le savent pas encore, superman est mort au numéro 75 de sa propre série. Signe des temps, car les hommes apparaissent de plus comme des êtres sensibles, vulnérables, souffrants… humains. C’est pour eux que Centr’Hommes existe parce qu’un homme, ça peut aussi… guérir.

Centr’Hommes c’est un regroupement d’une cinquantaine d’hommes dont une douzaine se réunissent tous les premiers mardi de chaque mois à 19 h au restaurant Miche-Main de Saint-Hilarion pour échanger sur des événements ou des situations qui les font souffrir et ainsi développer une solidarité et des outils personnels pour passer au travers de l’épreuve. « La plupart du temps, on discute de ce qui nous est arrivé durant le mois et une confidence de quelqu’un nous sert de thème pour la soirée. Les réunions ne sont pas formelles, on se nourrit les uns les autres de ce que les gens expriment. Un soir cela peut être un divorce ruinant et l’autre, la difficulté d’un père à voir ses enfants », affirme André Lavoie, diacre et co-instigateur de Centr’Hommes. « Les gens se livrent assez facilement, car depuis trois ans, il s’est bâti une certaine confiance entre les membres du groupe et ce qu’ils disent reste parfaitement confidentiel », a-t-il continué.

Georges Robichaud et André Lavoie ont tous les deux travaillé de nombreuses années dans différents organismes communautaires et gouvernementaux d’aide et de soins. Ils ont trouvé la situation masculine assez préoccupante pour unir leurs expériences et fonder un groupe d’entraide. C’est ainsi que Centr’Hommes est né en novembre 2010. « Il y a vraiment un problème, presque 80 % des gens qui se suicident sont des hommes », affirmait Georges Robichaud « et je suis convaincu que si on faisait l’autopsie de ces suicides, on y verrait les souffrances psychologiques de ces hommes, continuait André Lavoie. Les deux hommes animent et développent le groupe de puis trois ans, mais malheureusement, ils doivent tout financer de leur poche. « L’argent versé pour la condition masculine est en fonction des problèmes de dysfonctionnement comme la violence. On ne donne pas pour ceux qui font de la prévention par des groupes de discussions et d’échanges par exemple », déplorait M. Lavoie.

Pour les intéressés, le groupe est toujours ouvert à ceux qui veulent venir et le tout est gratuit. Pour information, contactez M. Robichaud au 435-0122 ou au 435-3854 ou encore angi@cabletele.net.

 

 

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