Josette Tremblay : un boulet, mais pas deux!

Par Emelie Bernier 22 octobre 2013 Initiative de journalisme local
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Le ton monte à Baie-Saint-Paul

Les deux candidats à la mairie de Baie-Saint-Paul sortent les crocs, à quelques jours du vote par anticipation. Si Josette Tremblay brandit encore le spectre de la dette qu’elle accuse son rival de vouloir doubler, Jean Fortin, lui, craint l’immobilisme et le climat de méfiance que semble vouloir instaurer sa vis-à-vis.

 

 

À mi-parcours de la campagne, Josette Tremblay hausse le ton et son argumentaire gagne en virulence. «M. Fortin parle de « bonne dette ». Je n’ai jamais entendu parler de bonne dette et ce n’est pas parce que tu as de bonnes dettes que tu n’en as pas de trop », scande Mme Tremblay qui chiffre à 17 millions $ l’endettement lié aux promesses de Jean Fortin pour le prochain mandat.  « On a un boulet au pied gauche, il ne faudrait pas s’en mettre un au pied droit en plus », image-t-elle ajoutant que «des compétences en gestion et en finances, il (le maire Fortin) n’en a pas ».

Elle se dit confiante de remettre la ville sur le bon chemin, en faisant des choix et en priorisant. «Ça fait 13 ans que je fais de la gestion et j’ai fait cinq réorganisations pour « coacher » les gestionnaires en 13 ans. Il manque clairement de coaching à la municipalité », a confié Mme Tremblay à l’issue de son point de presse hebdomadaire lundi.

 

Elle s’appuie sur la définition du rôle du maire proposée par le ministère des Affaires municipales et de l’Orientation du territoire. «Elle (la personne élue mairesse ou maire), possède le droit de surveillance, d’investigation et de contrôle sur le fonctionnement des services municipaux. C’est ce qu’un maire doit faire! Comprenez-moi bien, je n’irai pas dire au gars de la pelle comment faire, mais je m’interroge sur les compétences de certaines personnes qui en dirigent d’autres … », lance Mme Tremblay.

Elle se dit étonnée d’entendre Jean Fortin dire qu’il veut impliquer les citoyens dans le processus budgétaire. « M. Fortin n’a jamais voulu que nous mettions sur pied un comité de suivi de la trésorerie avec des ressources internes et externes. S’il avait voulu consulter le monde sur les questions budgétaires, il a eu près de 20 ans pour le faire. Pourquoi maintenant? », questionne-t-elle.

 

L’étude de Raymond Chabot Grant Thornton, commandée par Mme Tremblay et les conseillers qui la supportent il y a quelques années et dont les conclusions n’ont jamais été rendues publiques, est revenue sur le tapis. « Cette étude a fait 35 recommandations, mais la volonté n’a jamais été là de les appliquer », déplore Mme Tremblay. Sa campagne sur le terrain se poursuit et elle dit avoir rencontré la grogne en milieu rural. « Dans le rural, les gens ont un sentiment profond d’abandon. Cette tournée est bénéfique pour moi, même si ce n’est pas toujours facile d’entendre ce que les gens ont à dire… » 

 

Josette Tremblay confie que son pointage est presque complété et qu’elle n’aura pas de releveurs aux bureaux de vote par anticipation. «La réponse est très bonne. Je ne suis pas payée pour faire campagne, je travaille à temps plein, mais quand on est une bonne gestionnaire, on s’arrange », conclut-elle.

 

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