Jean Fortin n’est pas né de la dernière pluie. Les attaques répétées de ses adversaires, il les attendait, comme il s’attend à ce que l’argument des prochaines semaines soit le changement. «Je suis le maire sortant. Ça fait 14 ans que je suis maire de la ville de Baie-Saint-Paul et il est normal qu’on critique mon travail», résume-t-il.
« Mme Tremblay dit que je la considère ainsi que les conseillers qui l’appuient comme des adversaires. Comment faire autrement? En 2009-2010, ils avaient déjà contacté une firme pour faire une étude sur l’administration de la ville, puis ils ont voté contre des budgets sur lesquels on avait travaillé ensemble. On sait que l’épisode des fils a été toute une saga, tout comme le déménagement du Festif. On m’a même fait une plainte au MAMROT. Difficile de les voir comme des alliés après ça! », lance le maire sortant.
Il se dit malgré tout fier des résultats du dernier mandat. «J’ai toujours travaillé à faire que tout le monde puisse se sentir à sa place au conseil, qu’il puisse s’exprimer et travailler. Le maire est élu par l’ensemble de la population, il a à défendre ce qu’il pense être le mieux pour elle », poursuit M. Fortin.
Les objectifs qu’il vise seront les mêmes s’il est réélu. « Le climat actuel n’incite pas au changement. On a des projets, on a à travailler ensemble, à faire que les retombées soient au rendez-vous, pour que Baie-Saint-Paul soit au centre de l’action », résume-t-il, mentionnant notamment la construction du nouvel hôpital et les aménagements urbains qui devront paver la voie.
Pour Jean Fortin, les investissements faits par la Ville dans les dernières années étaient essentiels. « Quand on regarde l’état des infrastructures de la ville, on est avantageusement comparable avec la plupart des municipalités du Québec. Il faut tenir compte de ça quand on analyse la dette. Je veux juste rappeler que le rapport de la dette versus le total de la richesse foncière continue d’être intéressant. Lors du prochain rôle, la richesse foncière va approcher le milliard de $», explique-t-il. Il est particulièrement fier du dossier de l’eau potable. « Baie-Saint-Paul est blindée. On a de l’eau en quantité et en qualité. Ce sont des investissements fondamentaux qui sécurisent la Ville pour de nombreuses années. On ne peut pas être contre! », lance-t-il.
Il se dit inquiet lorsqu’il lit le programme de Mme Tremblay. «Endiguer, limiter, contrôler… Il va tellement y avoir de surveillants, va-t-il rester de la place pour faire des choses? Se limiter dorénavant à l’entretien et l’essentiel, qu’est-ce que ça veut dire? La santé publique, la culture, l’aréna, est-ce essentiel? J’aimerais qu’on me dise, ce n’est pas clair», lance M. Fortin. Selon lui, les différences entre Mme Tremblay et lui sont fondamentales. «Je vois la différence entre nous. Personnellement, je fais confiance à l’appareil administratif en place. Mon but, c’est la participation véritable à l’appareil administratif, au développement durable de la ville en collaboration avec les organisations, la MRC. On ne doit pas se replier», conclut-il.
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