David Savard-Gagnon remporte le marathon de Montréal
Avec un chrono de 2h30 min 15 s., le Charlevoisien David Savard-Gagnon a franchi le fil d’arrivée loin devant son plus proche rival, Jean-Sébastien Pilon (2h41 min 3 s).Ce faisant, il est devenu le premier québécois à remporter la célèbre épreuve.
« Après celui de Québec en 2009, je viens de compléter le doublé des deux grands marathons québécois! C’est vraiment fantastique! », lance le coureur, visiblement très fier de sa performance historique.
Sa stratégie de course aura été payante. «Au départ de l’Ile-Saint-Hélène, j’ai couru les 17 premiers kilomètres avec un coureur américain. J’ai pu me cacher derrière lui un certain temps, car il ventait fort et les coureurs de ce pays aiment être à l’avant! C’était parfait pour moi! », explique-t-il. La section sur l’Ile de Montréal s’est avéré costaud. «J’étais content d’avoir économisé mes énergies pour affronter les montées. Quand ça commencé à monter, j’ai perdu tout le monde. J’ai pu finir plus de 10 minutes d’avance sur le deuxième coureur », résume-t-il.
David Savard-Gagnon au fil d’arrivée (Crédit photo Bruce Wodder / Competitor Group)
Même s’il n’a pas atteint son objectif de parcourir la distance en 2h25 min, il est satisfait de sa course. «Les conditions étaient difficiles et j’ai opté pour la sécurité », confie-t-il. Il s’agissait de la deuxième participation du coureur de Baie-Saint-Paul au marathon de Montréal, qui en était cependant à son 23e marathon en carrière.
Pour la première fois, l’événement n’a pas remis de bourse à ses champions. « Je l’ai fait pour l’honneur », lance M. Savard Gagnon à la rigolade.
Il considère que ce marathon est une heureuse conclusion à une année sabbatique durant laquelle il s’est entraîné notamment au Kenya et dans les Pyrénées. « Mon entraînement a porté fruit. Je n’ai pas tant amélioré mes temps, car je n’ai pas été très chanceux avec les conditions, mais j’ai progressé », dit celui dont le prochain rendez-vous est fixé à Boston en mai prochain. «Ça risque d’être une édition assez intense », concède-t-il, faisant référence à l’attentat qui a secoué l’arrivée du célèbre marathon et fait des nombreux morts.
David Savard-Gagnon ne cache pas qu’il aimerait être un modèle inspirant pour ses jeunes élèves, lui qui enseigne l’éducation physique au primaire. « Ce matin, plusieurs sont venus me féliciter. D’une certaine manière, je montre l’exemple. Je m’implique beaucoup le parascolaire, notamment dans le cross country qui aura lieu le 3 octobre au Parcours des Berges de Clermont », explique-t-il.
D’ailleurs, quelques-uns de ses élèves participaient au Petit-Marathon d’un kilomètre dans la métropole. La jeune Kellyanne Lahaie a fort bien fait en terminant en 9e position avec un chrono de 4 minutes. Camille Côté, avec un temps de 4 minutes 35 secondes, s’est quant à elle classé au 29e rang.
Du côté des adultes, Martin Demontigny de Baie-Saint-Paul, avec un chrono de 3h14 minutes et 37 secondes, a complété le marathon à la 139e position au classement général et à la 16e de sa catégorie.
32 000 coureurs en provenance de 32 pays ont participé à l’une ou l’autre des épreuves du 23e marathon de Montréal.
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