Le MTQ prend la situation au sérieux
Depuis que le camion muni d’une pompe à béton a terminé sa course dans le ravin sans avoir pus arrêter sa course, le lit d’arrêt de la rue Principale à Petite-Rivière-Saint-François est pointé du doigt et son efficacité, remise en doute par plusieurs.
Au ministère des Transports, le porte-parole Jacques Nadeau affirme qu’il est « trop tôt » pour statuer de l’efficacité de l’infrastructure. « Il faut examiner tous les aspects. Quand on entre dans un lit d’arrêt, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte », explique M. Nadeau qui affirme que le MTQ collabore avec la Sûreté du Québec, en charge de l’enquête.
Après l’accident de 2010, où un camion s’était retrouvé dans la même position que celui de Yann Tumbull mardi, la SQ avait conclu à une erreur humaine du conducteur et le MTQ avait pour sa part mené différents tests. Une barrière et des atténuateurs d’impacts avaient notamment été ajoutés à l’infrastructure. Il y a environ un mois, l’installation a permis à un camion en détresse de s’arrêter. « L’efficacité de l’infrastructure a été prouvée à maintes reprises. Les informations qu’on avait est que ça fonctionnait bien, mais on va tout réévalué », ajoute M. Nadeau. « Pour nous, chaque décès au Québec sur les routes est un décès de trop. Au ministère, on travaille avec les compagnies de transport. Nous ne prenons pas cet événement à la légère. »
Charlevoix compte quatre autres lits d’arrêt en plus de celui de Petite-Rivière-Saint-François, soit les deux de la côte Saint-Antoine à Baie-Saint-Paul, celui des Éboulements et celui de Clermont. Selon M. Nadeau, les camionneurs doivent faire confiance à ces infrastructures: ‘Les lits d’arrêt sont sécuritaires. Chaque accident est unique. Une fois que nous aura analysé celui de Petite-Rivière-Saint-François, nous comprendrons un peu mieux ce qui s’est passé.’ La vitesse du camion et son état ainsi que les facteurs liés au lit d’arrêt sont notamment en cours d’analyse.
Le préfet de la MRC de Charlevoix, Dominic Tremblay, entend être attentif à la suite des choses : « Nous verrons avec les résultats de l’enquête, mais nous avons beaucoup de questions. Est-ce que le lit d’arrêt est assez long, est-il à la bonne place. Nous avons cinq lits d’arrêt dans Charlevoix, nous devons nous assurer que les bonnes mesures de sécurité sont en place. »
Pour sa part, le conducteur d’autobus Jean-Guy Bouchard, qui a été maire de Petite-Rivière-Saint-François plusieurs année, souhaite que la question du lit d’arrêt soit vidée une fois pour toute. « Nous sommes un village en développement et nous sommes appelés à avoir de plus en plus de camionnage de l’extérieur. Est-ce qu’il y a lieu de sécuriser davantage le lit d’arrêt? D’en ajouter un plus haut? À la vitesse où le poids lourd allait mardi, est-ce qu’il aurait quand même réussi à s’arrêter, même en entrant droit dans le lit d’arrêt? Je pose la question. »
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