2,6 millions $ pour un Parc des Navigateurs

Le Musée maritime de Charlevoix prend le large avec son Parc des navigateurs, un projet de 2,6 millions $ qui permettra de bonifier l’offre familiale du site et qui sera complété en 2017. 

Les 2,6 millions $ d’investissement permettront l’aménagement de 8,2 hectares de terrain situé à proximité du Musée. Le projet, divisé en cinq phases, est siué au cœur du village de Saint-Joseph-de-la-Rive et voisin du Musée maritime et consistera en divers aménagements et activités de découvertes éducatives sur la flore indigène et l’histoire maritime du Québec et de ses goélettes.

« En 2008, le Musée a reçu en don ce terrain sur lequel nous voulons développer un parc », précise le président du Musée maritime, Yvan Desgagnés. Un territoire notamment riche d’une collection de quelque 700 pins matures. « Le parc permettra aux visiteurs de découvrir l’histoire du lieux. Il sera un attrait historique et culturel pour les familles », affirme M. Desgagnés.

Y seront notamment aménagés un pavillon d’accueil et un belvédère, mais également un étang salé, une piste d’hébertisme d’inspiration maritime et un labyrinthe végétal de graminées, des artéfacts marins, des sculptures géantes représentants les villages de marins ainsi qu’un arboretum dédié aux espèces d’arbres ayant servi à la construction des goélettes.

Expertise

Dessiné par l’architecte paysager Marie-Josée Hamel, cet « espace de vie » compte sur la collaboration du Jardin botanique de Montréal et de l’Université Laval qui sèmeront à Saint-Joseph-de-la-Rive leur expertise en aménagement et en botanique.

« Nous travaillons sur ce comité depuis près de trois ans. C’est une participation bénévole, pour lequel nous unissons nos forces », explique Gyslaine Gagnon, agronome en horticulture de formation et récemment retraitée du Jardin botanique de Montréal où elle était chef de division des programmes publics. « Le Jardin botanique est un gros jardin de la métropole, mais de redonner de l’expertise et du soutien en région, c’est important », ajoute Mme Gagnon, citant notamment l’exemple des Jardins de Normandin qui ont notamment profité de ce genre de collaboration.

Le montage financier de ce projet coup de cœur pour les collaborateurs est encore à faire, précise le président, Yvan Desgagnés, constatant que l’accueil est positif. « Nous faisons appel à des sources privées,  publiques et parapubliques. Le financement s’échelonnera comme le projet, sur les 5 ans de mise en place », précise M. Desgagnés. Actuellement, les 700 000 $ recueillis pour ce projet proviennent du Musée maritime (200 000 $) et de la donation du terrain (500 000 $).

Bien que l’ouverture officielle du parc soit prévu en 2017, M. Desgagnés précise que l’accès sera permis progressivement, selon les aménagements réalisés. «Dès cet automne, nous réaliserons une première plantation pour l’arboretum avec des bénévoles », précise Mme Gagnon. « Nous visons accueillir nos premiers visiteurs à l’été 2015 », ajoute le directeur général du Musée, Serge Labbé.

Fondé il y a 30 ans, le Musée maritime accueille environ 11 000 visiteurs par année et gère un budget de 600 000 $. Avec ce projet et le renouvellement de son exposition permanente en 2014, l’institution souhaite renouer avec la moyenne des 25 000 visiteurs annuels.