La famille Harvey maître chez elle

Les 1538 personnes présentes dimanche dernier à l’hippodrome de la Vallée ont été témoins d’un dénouement digne d’un scénario hollywoodien à l’issue de la course historique du 5 milles de Charlevoix, événement qui a été présenté pendant plus d’un siècle à l’hippodrome de Québec qui vient de laisser la place au futur Colisée.

Le cheval Walburt, propriété de la famille Harvey qui possède également l’hippodrome de Saint-Aimé-des-Lacs, a enlevé les honneurs de la course de 10 tours de piste en signant un temps de 11 minutes, 3 secondes et 3/5, devançant Aarons Mattjesty (Beauceville) par une tête au fil d’arrivée.

Walburt, conduit par Jocelyn Ti-Clin Gendron de Bécancour, a permis aux propriétaires de mettre le grappin sur une somme de 5000 $ sur des bourses totalisant 10 000 $.

Walburt, âgé de 5 ans, est un produit de l’élevage québécois, est entraîné par Hermance Gagné : «Cette victoire est finalement une récompense pour les efforts énormes accomplis par la famille Harvey pour doter la région de Charlevoix d’un site exceptionnel», a résumé Pierre-Paul Naud, directeur des communications au sein du Circuit régional des courses de chevaux du Québec (CRCCQ).

«La famille Harvey est aussi la meilleure organisation au sein du Circuit régional qui regroupe une dizaine d’hippodromes similaires», ont signalé du même souffle deux juges de la régie des courses.

Près de 65 chevaux ont participé au huitième et au neuvième événement de la saison estivale du CRCCQ. Le dixième sera présenté, le samedi 24 août, en Estrie.

Les amateurs de chevaux à l’hippodrome de la Vallée ont misé la somme de 10 472 $ dans le cadre du pari mutuel pendant le 5 milles de Charlevoix, ce qui est plus qu’excellent pour une piste amateur : «C’est même mieux que certaines pistes professionnelles en Ontario», ont indiqué les deux mêmes juges.

Le souper du samedi en soirée a réuni 225 convives sous le grand chapiteau, repas qui a été suivi par un spectacle à caractère burlesque.

La journée de samedi a été assombrie par un accident quand Sylvain Gagnon, photographe professionnel à l’hippodrome de Trois-Rivières, a violemment été heurté par la barrière mobile qui est utilisée pour le départ des courses.

Il était trop près de la piste, semble-t-il : «Il a subi de multiples fractures à la tête et au visage», a déploré Pierre-Paul Naud, en guise de conclusion.