Charlevoix autrement, Inédits de Cyril Simard: son Charlevoix

Architecte, ethnologue, idéateur, artiste ses heures, Cyril Simard est d’abord un fils de Baie-Saint-Paul et de Charlevoix, cette région qu’il chérit depuis toujours. Il révèle un pan de son Charlevoix rêvé dans un livre d’images et de mots, Charlevoix autrement, Inédits de Cyril Simard.

« C’est arrivé spontanément », explique le septuagénaire. Son amie Ghislaine Le Sauteur, après avoir vu quelques-unes de ses œuvres au pastel, lui a donné le petit élan qui allait devenir une exposition et un livre. Puis un voisin, John Porter, lui a offert sur un bout de papier le titre de celui-ci, s’engageant de plus à en signer la préface. « C’est ça qui m’a définitivement décidé », lance M. Simard.

Cyril Simard a toujours manié le crayon. Félix-Antoine Savard lui avait même demandé d’illustrer son Menaud, de le « rajeunir », selon ses dires. « Il est décédé quelques heures avant une rencontre où il devait signer mes dessins », se remémore M. Simard. Longtemps, il a vécu avec cet inachèvement. Puis, il a repris ses couleurs et dessiné « presque les yeux fermés », le Charlevoix de ses entrailles. «Je me suis mis à en refaire spontanément, seulement en pensant à Charlevoix, un Charlevoix différent, nouveau », explique-t-il. Selon lui, ses dessins sont « la mémoire de (sa) sensibilité. « J’ai absorbé l’âme de mon pays. Je ne suis pas une plante annuelle, mais une vivace enracinée », poursuit-il. Ce livre est différent de tous ceux qu’il a publiés auparavant. «C’est autre chose, j’ai fait des livres sur l’ethnologie, l’artisanat, les économusées, ceci est une contribution plus personnelle », constate-t-il.

De nombreuses œuvres sont actuellement en exposition à la Papeterie Saint-Gilles, et ce pour tout l’été. Toutes sont en vente et les profits, comme ceux tirés de la vente du livre, iront à cet économusée, un concept inventé par M. Simard pour promouvoir les savoir-faire ancestraux et les techniques traditionnelles et qui a essaimé de par le monde.   «Je suis fier de tout ça!  J’ai toujours été fier de Charlevoix et travaillé pour faire avancer les bonnes causes », conclut-il.