Vernissages au Carrefour culturel Paul-Médéric: Grandeur nature

Par Emelie Bernier 28 juin 2013 Initiative de journalisme local
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4 expositions, encore plus d’univers : la saison estivale au Carrefour culturel Paul-Médéric s’avère riche, polymorphe et accueillante.

 

Dès l’entrée, l’espace dédié aux deux porteurs de mémoire, le chansonnier Jean-Yves Belley et le canoteur à glace, Guy Lapointe accueille le visiteur, soulignant l’apport à la fois humble et inestimable des deux hommes. «J’ai été élevé là dedans, le canot à glace. Sans le vouloir, on perpétue la tradition », a commenté M. Lapointe, ému d’accueillir sa famille, berceau de sa passion. Jean-Yves Belley s’est souvenu à quel point il a chanté, par monts et par vaux, Charlevoix, son patrimoine, son histoire, sa nature. « Depuis que je suis né, je suis passionné par l’histoire. Charlevoix est une perle, un diamant bleu! Il ne faut pas mettre le marteau dans la main de n’importe quel tailleur », a-t-il illustré.

 

Pibo au cœur de son exposition.

 

Quelques marches plus haut, Pibo alias Conrad Paradis, propose l’exposition Lelièvre, le poète libre. « Ma femme Ginette travaillait sur un projet de disque avec des pièces de Lelièvre, elle m’a demandé si je n’aimerais pas ça, faire une œuvre sur sa musique et ça a dégénéré en 8 murales, inspirées des témoignages de Sylvain Lelièvre. 8 œuvres sont d’ailleurs sonorisées et on entend sa voix alors qu’il parle d’amour, de chanson… », explique M. Paradis qui en est à sa 3e exposition au Carrefour. Le 13 juillet, Ginette Paradis se produira d’ailleurs au cœur de l’exposition, une façon de « mettre en parallèle les œuvres et les chansons », selon celle qui prépare aussi un spectacle-événement pour le 2 novembre au Domaine Forget.

Tout près, les œuvres de Chantal Pelletier, toutes en transparence, proposent une incursion dans les visions de l’artiste, inspirée par la nature. Ses œuvres intégrant la toile moustiquaire impressionnent. «Je cherche toujours la transparence. Le moustiquaire ajoute une dimension intéressante », croit celle qui travaille aussi sur la toile de lin brute.

 

Chantal Pelletier.

 

La grande salle du sous-sol est quant à elle réservée à l’exposition du centre d’Archives régional de Charlevoix et présente  La face cachée du géant : Gérard Thériault. À l’honneur, le grand Gérard Thériault, mais sous un angle inexploité. Ici, nulle sculpture, mais plutôt des esquisses, des croquis, des photos, des dessins et aussi un témoignage de l’homme. « Tout a débuté quand sa conjointe Claire Bouchard nous a légué les archives de M. Thériault. À travers ses archives, on découvre une autre facette de l’artiste, sa vie personnelle, son processus créatif.  On s’est vite rendu compte que Gérard Thériault fait l’unanimité. C’était un artiste en communion avec son milieu », a commenté Christelle Lavoie, directrice du CARC.

 

Les expositions sont en cours jusqu’au 4 août. Pour informations, contactez le 418-435-2540 ou visitez le http://baiestpaul.com/carrefour/

 

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