Décrochage scolaire:des jeunes soutenus à Saint-Urbain

À l’initiative du PDG de la mine Sitec, Ian Turner, trois jeunes de Saint-Urbain vont suivre un programme d’aide pour contrer le décochage scolaire. Un projet qui pourrait faire école pour la région.

L’objectif du projet est de sensibiliser la population et principalement les jeunes de la municipalité de Saint-Urbain aux possibilités d’avenir professionnel dans leur village. Un avenir qui passe aujourd’hui par l’obtention de diplômes donc par la persévérance scolaire.

Pour ce faire, différents partenaires ont joint leurs forces pour offrir un programme d’encouragement et de mentorat à certains jeunes plus à risque que d’autres d’abandonner leurs études avant l’obtention du diplôme. Et cela malgré un bon potentiel de réussite scolaire.

Pour l’année 2013, trois jeunes de 15-16 ans ont été approchés pour suivre ce nouveau programme. Ils travailleront d’abord durant l’été une trentaine d’heures par semaine durant six semaines soit pour la municipalité de Saint-Urbain, la mine Sitec ou la Meunerie de Charlevoix. Puis, au cours de l’année scolaire, ils pourront bénéficier d’un service de mentorat et de bourses pour les motiver dans leurs études. Le but étant de faire prendre conscience aux jeunes de leur potentiel et du lien direct entre réussite scolaire et emploi futur dans sa région. « Si on peut ébranler un jeune et lui donner confiance, ça peut faire la différence plus tard », résumait Josée Desmeules directrice générale de Saint-Urbain.

L’initiative vient du PDG de la mine Sitec, Yan Turner, qui avouait humblement : « ce n’est pas de mon cœur que vient cette initiative, mais du manque personnel dans les mines ». Le PDG a en effet tout dressé un portrait du manque de personnel criant dans les mines canadiennes ces dernières années. M. Turner a aussi parlé des besoins futurs en personnel de sa propre entreprise comme motivation à soutenir un tel programme d’aide au décrochage scolaire.

De plus, diverses activités telles que des journées exploratoires en entreprises seront organisées pour faire connaître aux jeunes et à la population en général les possibilités professionnelles de leur milieu.

Les différents intervenants considèrent que ce qui va être fait en 2013, dans le cadre du programme de mentorat, sera un projet pilote. Celui-ci pourra déboucher sur la constitution d’un modèle exportable pour d’autres municipalités charlevoisiennes.