Sur la trace des ancêtres basques

21 juin 2013
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Une trentaine de rameurs d’origine basques remontent le fleuve St-Laurent jusqu’à Montréal, empruntant ainsi pendant trois semaines la route de leur ancêtres chasseurs de baleines. Indianoak, comme il s’appelle, a fait trois escales dans Charlevoix et donné lieu à de riches échanges culturels.

Par Brigitte Lavoie

Partis de Trois-Pistoles en début de semaine dernière, le groupe a traversé le fleuve jusqu’aux Escoumins pour ensuite le remonter. L’expédition de trois semaines et de plus de 600 kilomètres se divise en 13 étapes. Débarqués à Saint-Siméon mercredi où ils ont été accueillis, les rameurs ont ensuite poursuivi leur route, faisant également escale à La Malbaie et Baie-Saint-Paul pour la nuit.

« Nous avons une moyenne de 40 kilomètres par jour. Nous donnons 20 coups de rame à la minute », explique Matthieu « Gurpil » Darmendrail, membre du groupe. « C’est la suite d’une première expédition réalisée en 2003, entre Trois-Pistoles et Sept-Îles. Dix ans plus tard, nous réitérons l’expérience. Nous suivons la trace des baleiniers basques qui chassaient par ici entre le 18e et le 19e siècle. »

Treize rameurs à la fois prennent place dans la traînière, grande barque à rame. Ils se relaieront avec les autres membres de l’expédition le long du trajet de plus de 600 kilomètres. Si certains sont des sportifs entraînés et passionnés de sports de rame, d’autres le sont devenus pour le plaisir de cette expédition. Antoine Urquijo est le doyen du groupe à ramer ainsi « sur la trace de ses ancêtres ». « C’est un projet séduisant », affirme-t-il. « C’est quelque chose d’émouvant, de remettre au goût du jour cette expédition aventureuse et besogneuse de l’époque. »

Si les conditions étaient belles vendredi, la traversée du fleuve vers les Escoumins plus tôt dans la semaine avait été pénible en raison de la pluie et du vent. « Nous ne sommes jamais maître de la mer », précise M. Darmendrail dont le groupe est attendu à Québec le 23 juin et à Montréal le 1er juillet.

Accueilli à chacune de ses escales, le groupe profite du « gîte et du couvert » offerts notamment par les villes hôtesses qui leur réservent à chaque fois un accueil chaleureux et organisé où les échanges culturels et les soirées animées sont au rendez-vous.

Si la majorité du groupe est d’origine basque, quelques québécois ont aussi pris la rame. Localement, le basque d’origine et directeur du Manoir Richelieu, Jean-Jacques Etcheberrigaray, a pris place aux côtés de ses compatriotes pour le trajet entre Cap-aux-Oies et Baie-Saint-Paul.

Le groupe sera accueilli à Montréal le 1er juillet, notamment par la Maison basque et plusieurs compatriotes en sol québécois. Le groupe fera notamment don de la traînière pour initier des gens du pays à cette activité traditionnelle devenue une discipline sportive populaire.

 

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