Les médecins de La Malbaie veulent du concret

20 juin 2013
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Le département de médecine générale de La Malbaie demande du concret pour son hôpital. Considérant que  les possibilités de développement sont « réduites à néant » avec le rehaussement parasismique, la douzaine de médecins demandent notamment au gouvernement de presser le pas dans la construction d’un hôpital neuf.

Douze médecins du département de médecine générale de l’hôpital de La Malbaie font front commun été formule trois demandes à la première ministre Pauline Marois et au ministère de la Santé. « Nous leur demandons de confirmer la construction d’un hôpital neuf (dans l’est), que les deux hôpitaux cheminent simultanément afin de satisfaire aux besoins et que le plan clinique soit respecté tel qu’élaboré », souligne le porte-parole du groupe, le Dr Jean-Luc Dupuis.

 

Le Dr Jean-Luc Dupuis est le porte-parole du département de médecine générale de l’hôpital de La Malbaie.

 

Ce dernier explique que « la situation actuelle ne nous permet pas de développer. La possibilité d’expansion est réduite à néant. Il est évident que l’époque de l’hôpital de La Malbaie est terminée. Nous exigeons que la Première ministre et le ministre de la Santé reconnaissent le travail qui se fait ici et la position stratégique de cet hôpital dans le comté par rapport à clientèle vulnérable, que s’il n’y a pas de construction dans un délai raisonnable, qu’il nous donne de l’espace supplémentaire.  Un délai de quinze à vingt ans, c’est trop long, ce sera terminé pour l’hôpital de La Malbaie », expose M. Dupuis.

Locaux vétustes

À titre d’exemple pour imager les besoins d’espaces, les médecins citent l’intérêt d’offrir, avec la Fondation de l’hôpital, la résonance magnétique. «Mais on n’a pas d’espace pour le mettre », affirme M. Dupuis.

La situation est également difficile pour l’urgence où les locaux « sont de plus en plus vétustes et petits », selon le chef de département, Denis Blouin. « Les standards de soins ont changé, avec par exemple de nouveaux appareils, des normes de confidentialité et pour contrer les infections. Selon nous, il sera de plus en plus difficile pour nos équipes de maintenir la performance actuelle. »

Et performance il y a selon les médecins. En moyenne, le délai d’attente à l’urgence pour 60 % des personnes est de moins d’une heure et 90 % des patients sont vues à l’intérieur de deux heures, précise M. Blouin.

En hospitalisation, le Dre Danielle Ouellet précise que le travail réalisé dans les dernières années auprès des personnes âgées et en perte d’autonomie porte ses fruits avec plusieurs patients de retour à la maison avec de nouveaux services. « Nous n’avons presque plus de délai d’attente pour l’hébergement et les ressources intermédiaires. Nous sommes plus efficaces et le refoulement à l’urgence est réduit », précise-t-elle. « Actuellement, nous répondons aux normes, mais bientôt, avec l’arrivée des chambres privées pour chaque patient, ça ne sera plus le cas. On demande vraiment plus d’espace et un nouvel hôpital. »

Au département d’obstétrique, le travail des dernières années et l’accréditation Ami des bébés a sans doute contribué à l’augmentation des accouchements du côté de La Malbaie. Sur les quelques 250 naissances charlevoisiennes annuelles, les accouchements à La Malbaie sont passés de 144 en 2006-2007 à 210 en 2012-2013, dont l’augmentation de familles en provenance de l’ouest du comté et de la Côte-Nord.

« Nous demandons une réponse pratique, réelle, avec un échéancier et des solutions pratiques pour le bassin que nous desservons », martèle le Dr Dupuis, expliquant que les médecins sont solidaires de la population et de la Coalition pour la survie de l’hôpital de La Malbaie, et souhaitent une discussion concertée avec les instances. « Depuis l’époque du parasismique, on n’a jamais vu d’étude sur la structure des soins dans le comté de Charlevoix. On a un plan clinique avec deux hôpitaux et on est capable de vivre avec ça. Mais notre problème en est un quotidien de fonctionnement. »

Les médecins souhaitent obtenir des réponses d’ici l’automne 2013.

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