Sous un soleil ardent et balayé par les grands vents, le Festival de la chanson de Tadoussac a une fois de plus rempli ses promesses! Tout en découvertes, en retrouvailles et en audace, la 30e édition du plus grand des petits festivals a séduit les festivaliers qui n’ont pas hésité à rogner les heures de sommeil pour profiter d’une programmation sans relâche…
Paule-Andrée Cassidy sur le Tour de l’Islet.
À preuve, les quelque 200 personnes qui ont assisté au spectacle de Caïman Fu, présenté à 4 h du matin, de connivence avec le lever de soleil sur les dunes. Et les foules déchaînées qui ont accueilli Canailles, vendredi et samedi soir à…3 h du matin!
« On a été très étonné de voir autant de monde à 4 h du matin sur les dunes! C’était un essai, qui s’est avéré concluant», explique Catherine Marck, directrice de la programmation. Surprise, aussi, cette foule compacte qui s’est jointe à la déambulation joliment intitulée le Tour de l’Islet pour entendre Paule-Andrée Cassidy, Keith Kouna et Mary Beth de Scène se produire dans un écrin de nature. Un coup de cœur!
Et il y en a eu, des coups de cœur, durant cette 30e édition! Les Hay babies, d’abord, rafraîchissant trio sorti du terreau fertile du Nouveau-Brunswick. Puis, Rod le Stod et son hip-hop un brin tourné vers son nombril, mais très prometteur. De même Lili Cros et Thierry Chazaille, à la gouaille à la fois coquine et émouvante.
Les Hay babies seront de la ChantEauFête de Charlevoix, en version acoustique. Leur prestation sur la promenade de Tadoussac laisse présager de précieux moments…
Anne Sylvestre s’est avéré grandiose et profondément humaine en ouverture avec son spectacle Juste une femme, délicat tour de chant. Yann Perreau à genoux dans le désir sur la scène de l’Église, Louis-Jean Cormier et ses musiciens au cœur d’un chapiteau de cirque, Brel entre bonnes voix, le Open Country des Moutain Daisies, Daran sans ses chaises, mais avec son nouvel accent québécois, le néo-punk irrévérencieux Violette Pi, les rythmes du monde de Colectivo, le folk chaleureux de Katie Moore et j’en passe et des meilleurs : il y en avait pour tous et pour tous les goûts. On se souviendra longtemps du passage de Keith Kouna…
Lili Cros et Thierry Chazelle.
Charles Breton, directeur général du Festival de la chanson de Tadoussac, était ravi de constater que l’enthousiasme à l’égard du festival ne tarit pas. « On sent qu’on a fait des bons coups. Tous les risques qu’on a pris ont été payants! Le spectacle dans le chapiteau de cirque, sur une scène centrale ronde, c’était osé, mais tout le monde a joué le jeu! Deux cent cinquante personnes sont venues au lever du soleil. Le Tour de l’Islet a été un franc succès. Tous les chapiteaux étaient pleins! On a même refusé du monde à la projection du film sur Félix Leclerc», lance-t-il, quasi étonné. Il est un peu tôt pour dresser le bilan financier. « On avait mis la barre haute pour les revenus. On n’a pas tout à fait atteint nos objectifs, mais on a dépassé l’an dernier», estime-t-il a priori. La précarité demeure le lot du festival. «Nos finances sont encore serrées, c’est la réalité régionale. La fragilité est un état permanent, mais on y croit. On est des artisans, pas des comptables!», ajoute M. Breton, la voix rieuse.
Le ministre de la Culture et des Communications Maka Kotto a fait un saut de puce à Tadoussac et assuré l’organisation de son soutien pour la modernisation des équipements techniques et l’amélioration de l’accès aux personnes à mobilité réduite. Prochain rendez-vous du 12 au 15 juin 2014!
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