Jean Fortin blanchi d’allégations de conflit d’intérêt

Par Emelie Bernier 13 juin 2013 Initiative de journalisme local
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L’enquête en éthique et déontologie qui visait le maire Jean Fortin blanchie le principal intéressé et conclut que « la conduite de monsieur Jean Fortin, maire, ne constitue pas un manquement au Code d’éthique et de déontologie pour les élus municipaux de la Ville de Baie-Saint-Paul», dixit Thierry Usclat, vice-président et juge administratif.

Le maire s’est montré très ému au moment d’annoncer cette conclusion au conseil de ville.

« Je suis soulagé, bien sûr. C’est mon pire épisode municipal, c’est au-delà de toutes les discussions qu’on a. Ça me touche particulièrement, car c’est en lien avec mes enfants qui se sont impliqués dans le projet du Festif!», a-t-il expliqué a posteriori.

Durant les 2 jours d’audience, le maire Fortin a assumé seul sa défense. «J’ai toujours été convaincu que j’avais agit correctement, et c’est pour cette raison que j’ai assumé ma défense moi-même, sans avocat. Mon intention était de faire face à la situation et de démontrer que j’étais de bonne foi », explique celui qui a reçu le verdict il y a deux semaines.

 

Pour Clément Turgeon, du Festif!, cette conclusion est bienvenue et soulage les troupes. «On avait confiance que ça finirait comme ça, mais ça a quand même été plusieurs mois de stress », explique-t-il.

«Pour un élu municipal actuellement, l’honnêteté est fondamentale dans le travail qu’on fait, c’était très important pour moi d’être blanchi et je suis très heureux du jugement de la commission là-dessus », a conclu Jean Fortin.

 

 

Les  éléments suivants étaient reprochés à M. Fortin, soit ; de ne pas s’être retiré des débats relatifs à la relocalisation du lieu des spectacles du Festif, lors du caucus du 9 janvier 2012 et à la séance du conseil du 10 janvier 2012, alors que ses enfants sont membres du conseil d’administration du Festif; de ne pas avoir transmis aux membres du conseil municipal lors du caucus et lors de la séance, les recommandations du Comité d’action culturelle (CAC) pour la relocalisation des activités du Festif; de ne pas avoir invité l’agente culturelle à venir expliquer les recommandations du CAC aux membres du conseil; d’avoir agi ainsi de manière à influencer la décision des conseillers municipaux (article 5.3.2); de s’être placé en conflit d’intérêts en favorisant le Festif, un organisme sans but lucratif, sur lequel siègent son fils et sa fille (article 5.3.1).