Quai de Pointe-au-Pic: un chantier plus long que prévu

5 mai 2013
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Le chantier de 4 millions $ au quai de Pointe-au-Pic devrait être terminé à la fin juillet, soit environ un mois plus tard que l’objectif de départ. Visite d’un chantier aux imprévus marins.

La réfection du mur est au quai de Pointe-au-Pic a fait l’objet d’un appel d’offre de 3,7 millions $. Les travaux devraient au final coûter environ 4 millions $, dû à divers imprévus.

Si le chantier « n’est pas compliqué » en soi, il nécessite toutefois divers « ajustements », constate l’ingénieur Jean-François Cormier de la firme Genico qui supervise les travaux. « La particularité du chantier est que nous sommes ouverts à la mer. Les grues ne peuvent travailler lorsque le vent souffle à plus de 30 km/h, comme aujourd’hui. Et il y a toujours des surprises parce que nous sommes au fond de l’eau et que nous déterrons le centre de la structure. Mais la majorité des surprises devraient être sortie du sac à l’heure qu’il est. » Parmi les surprises, une qui n’a pas d’impact sur le déroulement des travaux est la découverte l’ancien quai de bois de l’époque des bateaux blancs, déterré lors de l’excavation de la structure.

Bélugas

Outre le vent et la marée, les bélugas dictent eux aussi le rythme du chantier. « Nous avons une permission particulière de Pêches et Océans Canada », expose le secrétaire-trésorier de la Société des gestions des infrastructures de transport (SOGIT), Guy Néron. « Normalement, il ne peut y avoir de fixation de palplanches entre le 1er avril et le 30 octobre, puisque nous sommes dans l’aire de reproduction des bélugas. Nous avons une personne mandatée et formée qui surveille les bélugas et interrompt les travaux de vibration lorsqu’un béluga entre dans la zone de 600 mètres autour du quai. »

Pour la SOGIT, « le défi est de rester opérationnel » et de continuer de desservir le client Produits forestiers Resolu avec son port en eau profonde. La réfection du coin sud-est, où se retrouve l’une des bits d’amarrage, fait partie des opérations délicates. « Le 31 mai, la pose des palplanches devrait être terminée. La finale du chantier est prévue pour la fin juillet. Nous comptons environ un mois de retard sur notre échéancier de départ », affirme M. Néron. Pour respecter la première échéance du 31 mai, bélugas obligent, des heures supplémentaires sont prévues les soirs et les fins de semaine.

Exécutés par l’entreprise Himalaya construction et sa filiale Construction Centurion, les travaux ont débuté le 9 avril, soit dès l’obtention des quatre certificats d’autorisation nécessaires, venus plus tard que prévu.

Le chantier, qui compte près d’une dizaine de travailleurs, consiste à refaire le mur est dont l’aire d’accostage de 35 mètres atteindra au final 60 mètres de long. « Lors de la réfection du quai en 1986, la méthode de travail ne respectait pas les normes sismiques d’aujourd’hui. Nous installons donc une nouvelle paroi structurale, à environ deux mètres en avant de l’autre, qui prend en charge le quai », précise l’ingénieur Cormier.

D’une longueur de 13 mètres, les paires de palplanches qui tiennent le pont s’enfoncent d’environ quatre mètres en dessous du niveau de la mer. Plus d’une centaine de ces structures de métal seront installées pour réhabiliter le quai à la navigation.

La SOGIT, qui attend la fin des travaux pour s’amarrer officiellement un programme de croisiéristes, attend « le CTMA le 26 septembre. Nous jouerons cette mise en marché de façon sécuritaire, soit après les travaux, et nous la développerons », ajoute Guy Néron.

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