Journées d’activités de motivation: pour le plaisir de réussir

Par Emelie Bernier 19 avril 2013 Initiative de journalisme local
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Kite surf,  ski alpin,   planche à neige, kayak de mer, via ferrata… Qui a dit que l’école était « plate »? Avec les Journées d’activités de motivation (JAM), les jeunes du groupe  Appui soutien motivation (ASM) et de  la classe transition progression (CTP) du centre éducatif Saint-Aubin développement leur goût pour l’école à travers une panoplie d’activités stimulantes. Et ça marche!

 

Mélina Perron, Catherine Normand, Sara-Emmanuelle Desrosiers et Kevin Renaud, du comité des communications, sont formels : les JAM ont contribué à améliorer leurs résultats scolaires tout en diminuant radicalement les cas de disciplines et les absences. « On a un taux de présence en classe de 98, 4 % . Il y a beaucoup moins d’expulsion à la salle de travail, avec 0, 4% sur toute l’année. L’an dernier, en activité physique, on parlait de 60 % », lancent-ils. «Le climat de classe est bien meilleur qu’avant. Avant tout le monde niaisait, on ne faisait pas le travail demandé… et je parle pour moi! », lance Kevin, mi-sérieux, mi-blagueur. Catherine, elle, quittera le groupe l’an prochain. « Les JAM m’ont aidée à remonter mes notes », dit-elle, ce qui lui permettra de réintégrer, non sans un petit pincement au cœur, les classes régulières. Elle s’ennuiera sans doute des JAM. « Mais je vais retrouver mes amis, pouvoir choisir des options », se console-t-elle.

 

Le présentéisme n’est pas le seul effet collatéral des JAM. L’entraide, la réduction de l’intimidation et l’esprit d’équipe en font aussi partie.  «L’an passé, je l’avoue, j’écoeurais du monde de ma classe, mais cette année, c’est fini. Les JAM ont créé un esprit d’équipe », confie Kevin.

 

Les situations d’entraide surgissent souvent lors des JAM. L’escalade en est un bon exemple. «Tu comptes sur l’autre, tu lui fais confiance », illustrent les jeunes.  Fait non négligeable, avec une journée d’activité physique par cycle de neuf jours, la promotion des saines habitudes de vie passe de la théorie à la pratique!

Les activités, tout comme l’achat de matériel, coûtent cher. Cette année, l’enseignant Richard Lahaie et ses acolytes sont parvenus à trouver du financement grâce à de nombreux partenaires. L’an prochain, les jeunes devront se prendre en main s’ils veulent poursuivre les JAM. Ils ont donc décidé de créer une entreprise, Ados au boulot. Ils se chargeront de l’entretien ménager d’une aile de l’école secondaire. Les jeunes y consacreront en moyenne 15 minutes par jour, mais y développeront aussi leurs compétences entrepreneuriales. «Dans notre grille matière, on aura deux périodes d’initiation à l’entrepreneuriat.  En plus, on assure la pérennité du projet », se réjouissent les jeunes.

 

En tout, ce sont 25 jeunes qui redécouvrent un intérêt pour l’école grâce à cette initiative audacieuse  « qui fait des jaloux », lance à la blague Sara-Emmanuelle. Mélina Perron, présidente du conseil de la classe, explique que chaque jeune a un rôle à jouer. « On a plein de petits comités, une trésorière, un secrétaire… Ça fonctionne bien», conclut-elle. Le groupe s’est d’ailleurs vu remettre un prix lors du dernier Gala en entrepreneuriat. Chaque sortie est documentée et on peut contempler les exploits des jeunes en visitant le site www.recit.cscharlevoix.qc.ca/jam.

 

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