Dix-sept ans après l’ouverture du Centre d’archives régional de Charlevoix, la MRC de Charlevoix-Est revient à la charge auprès du gouvernement du Québec pour obtenir son point de service satellite.
Fondé en 1997, le Centre d’archives régional de Charlevoix a obtenu l’agrément du ministère de la Culture en 1998. Installé à Baie-Saint-Paul, il s’active depuis à acquérir, préserver et mettre en valeur les archives des gens et des organismes de la région de Charlevoix.
Lors du conseil des maires du 26 mars, le préfet Bernard Maltais a toutefois rappelé que Charlevoix-Est attend toujours son point de service satellite. « En 1996, nous avions une résolution pour que le Centre d’archives régional soit situé à Baie-Saint-Paul, mais avec un satellite au Musée de Charlevoix. Mais ça ne s’est jamais concrétisé. Nous revenons donc à la charge. Cette fois, notre résolution propose notamment que le satellite soit installé du côté du futur complexe multi-action de Campus Charlevoix. La résolution propose aussi le maintien et la gestion des archives par la Société d’histoire de Charlevoix », explique le préfet Bernard Maltais.
Lourde responsabilité
Au fil des ans, faute d’un point de dépôt officiel du Centre d’archives dans l’est du comté, c’est la Société d’histoire de Charlevoix qui a recueilli bons nombres de documents d’archives et de collections privées, jouant encore aujourd’hui un rôle pour lequel elle n’est pas reconnue.
« Un dépôt dans l’est, c’est essentiel. Plusieurs personnes se privent de déposer leurs archives parce qu’il n’y a que le dépôt de Baie-Saint-Paul. Les gens veulent déposer près de chez eux », constate le président de la Société d’histoire, Serge Gauthier.
« La Société a pris beaucoup de documents, pour éviter qu’ils soient jetés. C’était pour le désir de sauvegarder dans la mesure où nous pouvions le faire. Mais notre espace est limité et on ne peut plus en mettre », ajoute M. Gauthier. Les archives actuellement entreposées par la Société d’histoire atteignent une soixantaine de mètres linéaires, comptant notamment une quarantaine de collections, et autant de fonds, et notamment quelque 1000 livres anciens. Faute de moyens, la Société ne peut mettre en valeur ces trésors du comté, les classer et les rendre disponibles aux chercheurs.
« Les plus anciens documents datent des années 1700 », précise M. Gauthier, soulignant l’importance d’en assurer la préservation et la sécurité, et de les loger dans une voûte. « Moralement, je me sentirais coupable s’il arrivait quelque chose, comme un incendie. Le geste de la MRC-E est un très bon pas. Pour l’instant, nous les hébergeons encore ici et il faut attendre la construction du nouveau bâtiment. (…) Charlevoix-est doit se prendre en main là-dessus. Les archives, c’est la mémoire de Charlevoix, de tout le monde. Il faut les protéger et les rendre accessibles pour ceux qui veulent les consulter. Heureusement, le préfet Maltais est conscientisé à la situation. »
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