Avenir des Petites Franciscaines de Marie à Baie-Saint-Paul`ensemble conventuel à vendre

Par Emelie Bernier 12 mars 2013 Initiative de journalisme local
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Depuis quelques années, les Petites Franciscaines de Marie préparent leur suite. Comment une communauté vieillissante, qui doit composer avec plus d’employés que de religieuses et la gestion de bâtiments devenus démesurément grands, peut-elle assurer sereinement son avenir dans une ville qu’elle a contribué à bâtir? Si la vente est l’option choisie et présentée lundi à la population, de nombreuses balises aiguilleront ce passage délicat afin d’assurer la protection du patrimoine matériel et immatériel de la congrégation.

 

C’est devant une salle bondée de plus de 250 personnes que Sœur Françoise Duchesne a répété pour la 5e fois de la journée son laïus. Plus tôt, les religieuses, les associés des Petites Franciscaines et les quelques 110 employés de la maison-mère avaient assisté à la présentation.

 

«Les sœurs sont conscientes des changements qui s’annoncent à court terme. Notre réalité le démontre, avec une diminution considérable du nombre de sœurs. Actuellement, nous sommes 38 religieuses dans cette grande maison et 46 à l’infirmerie générale. Des 700 religieuse que nous avons déjà été,  il en reste 152 en tout, au Québec, aux États-Unis et à Madagascar », a résumé Sœur Duchesne en introduction avant de présenter l’option choisie pour l’avenir des bâtiments et terrains de la congrégation à Baie-Saint-Paul, soit la vente. Ce n’est pas sans émotion qu’elle a fait part des décisions lourdes de conséquences prises « devant l’absolue nécessité ».

 

Un appel d’offres est actuellement en préparation et inclura de nombreuses conditions à la vente, dont la location d’une aile aux religieuses toujours sur place, déjà concentrées dans le bâtiment principal de la maison-mère. La conservation de l’intégralité du patrimoine bâti, avec une attention particulière à la chapelle et à l’espace muséal, est aussi une condition sine qua non à la cession des bâtiments. La concrétisation des Jardins de François et le maintien d’unn lien piétonnier public jusqu’au fleuve  sont mentionnés, tout comme l’éventuel construction d’un éco-quartier sur les terres actuellement zonées agricoles.  « Le promoteur pourra recycler et faire autre chose, à l’intérieur mais pas à l’extérieur, qui doit rester identique », précise Sœur Duchesne.

Un imposant document, fruit du travail de longue haleine du comité sur l’avenir des Petites Franciscaines de Marie,  décrit l’ensemble des priorités et suggestions de la congrégation et sert de balises pour la rédaction de l’appel d’offres. La Ville aura aussi son bout de chemin à faire, afin d’encadrer de façon règlementaire l’éventuelle transition (voir autre texte).

 

Sœur Duchesne ne cache pas qu’un échec de la vente pourrait mener les Sœurs sous d’autres cieux. « Si aucun acheteur ni promoteur ne se manifeste, on devra peut-être se regrouper dans notre résidence de Montréal ou dans une maison d’accueil », dit-elle. Mais son souhait est tout autre.

 « Nous l’aimons, notre ville. Nos valeurs de foi, d’espérance et de protection à long terme de notre patrimoine sont présentes dans le processus de la mise en disponibilité de nos bâtiments.

 

Notre plus grand désir, c’est de demeurer avec vous à Baie-Saint-Paul. Merci de nous soutenir dans cette importante décision sur notre avenir.

« Les Petites Franciscaines ont été un acteur important du développement social et économique de Baie-Saint-Paul et de Charlevoix et elles souhaitent continuer à jouer ce rôle à l’occasion du changement de vocation de leurs immeubles », a précisé Mario Dufour, conseiller spécial et ami de la congrégation.

Le texte intégral de la présentation de Sœur Françoise Duchesne sera présent sur le site de l’espace muséal, soit espacemusealpfm.com.

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