Chaque semaine, les élèves de l’école Félix-Antoine-Savard à La Malbaie dégustent quelque 760 collations « maisons » fruits d’une mini-entreprise qui a le vent dans les voiles… et les chaudrons.
« À chaque jour de la semaine, nous distribuons des collations. Nous en distribuons cinq par semaine et trois sont gratuites. Nous avons toujours deux choix de collation et chaque jour, un fruit et un légume sont à l’honneur », résume Djovani Duchesne. Comme ses collègues de classe, il œuvre pour le comptoir à collation administré par les classes de 6e année d’Annie Audet et Christine Bouchard de l’école Félix-Antoine-Savard.
Chaque matin depuis cinq ans, lorsque sonne la cloche de la récréation, les élèves font la file devant le local du comptoir à collation, attendant d’échanger leur coupon contre le casse-croûte santé du jour. Le système de coupons instauré permet de vendre chaque collation 0,60 $ et d’accélérer la distribution, car il y a foule.
« Nous distribuons entre 100 et 120 collations par jour, près de 200 quand c’est gratuit. La journée du jeudi, avec la collation maison, est très populaire », précise l’enseignante Annie Audet. « Le comptoir à collation a été créé il y a cinq ans parce que nous remarquions que l’apprentissage était difficile après la récréation. L’avant-midi est long et les enfants ont faim, soit parce qu’ils n’ont pas déjeuné suffisamment ou parce qu’ils n’ont tout simplement rien mangé avant de venir à l’école. »
Tout le processus, de la vente des coupons à la préparation des collations en passant par la commande des aliments, la gestion du menu, l’entretien du local et le budget ainsi que la confection des collations, dont certaines sont cuisinées par les élèves. « Ça demande du travail, mais on s’implique à fond », affirme Raphaël Boies et ses camarades. « Nous avons de la chance de participer à ce projet. C’est animant et amusant. »
Qui dit projet scolaire dit également objectifs éducatifs. Avec le comptoir à collation, les mathématiques et l’apprentissage des fractions et des millilitres ont pris la route des tasses à mesurer et des recettes de muffin du jeudi. Et le français est inévitablement au programme.
Autofinancement
Florence et ses collègues de classe sont fiers de participer à ce projet scolaire qui a remporté l’an dernier un prix régional au concours d’entrepreneuriat. Pour faciliter le travail et la surveillance des groupes d’élèves au comptoir à collation, les enseignantes Annie et Christine partagent la même classe dont le mur central est disparu. « On travaille en équipe, mais c’est un gros travail. Il faut être organisé et quand on s’implique, il faut prendre notre tâche au sérieux », insiste Raphaël.
Pour offrir à leurs camarades trois jours de collations gratuites par semaine, les élèves ont mené des campagnes de financement. « Dans ma classe en 4e année de Mme Karine Carré, on a fait des livres de recettes, avec la collaboration de nos parents. On en a vendu 350! », explique Maude Bouchard. « La classe de Mme Kathleen Tremblay a fait des suçons avec une grand-maman, Michèle Desmeules. Et des élèves sont allés au Manoir Richelieu pour faire des truffes. »
Ces activités ont permis d’amasser plus de 4 000 $. Ajoutées au don de 2000 $ du Club Lions et du support de partenaires tels que Provigo, l’entreprise caresse un objectif bien précis insiste Florence Caron : « Notre but est d’avoir cinq collations gratuites par semaine. Nous ne voulons pas faire de profit! »
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