Ce qu’en dit la loi

Par Emelie Bernier 18 février 2013 Initiative de journalisme local
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« Plus de 4,4 millions de Canadiens, soit 14 % de la population, ont au moins un état physique ou mental qui limite leurs activités quotidiennes (Statistique Canada, 2006).»

Malgré ces chiffres qui parlent d’eux-mêmes, la loi s’avère relativement poreuse quant à l’obligation d’offrir un accès adapté à cet ensemble de personnes qu’on ne saurait qualifier de marginal.

 

En ce qui concerne les infrastructures, la loi exempte plusieurs bâtiments de ce devoir.  Si «tous les bâtiments sont assujettis aux normes de conception sans obstacle », peuvent s’en soustraire « les petits bâtiments d’habitation, les établissements industriels, les édifices à bureaux de deux étages ou moins et les commerces dont la superficie totale est inférieure à 300 m2 », laissant une vaste partie du monde hors de la portée de 15 % des citoyens. Les bâtiments historiques échappent aussi à la règlementation.

 

« Avec le vieillissement de la population, de plus en plus de personnes entreront dans la catégorie des personnes à mobilité réduite. Il faut que l’accessibilité soit une priorité », croit Sylvie Breton, coordonnatrice de l’Association pour les personnes handicapées de Charlevoix. Elle maintient que seule une règlementation claire et sans faille pourra venir à bout des dernières réticences et éviter les passe-droits. « Il y a même des déductions fiscales pour la rénovation ou la transformation d’un édifice. Quand on veut, on peut », argumente Mme Breton.

 

Les outils existent, notamment Le Guide d’utilisation des normes de conception sans obstacle, une bible mise à la disposition des concepteurs de bâtiments afin de les guider, étape par étape dans la réalisation de plans et devis  adaptés. Pour les personnes handicapées, l’accessibilité n’est pas un luxe, mais une priorité.

« J’aimerais dire à tout le monde de penser avant de bâtir, que ce soit un endroit privé ou public! Pour qu’on se sente des citoyens à part entière, il faudrait que le monde nous ouvre ses portes », de conclure Robert Thivierge, président de l’Association charlevoisienne des personnes handicapées.

                                                                                                               

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