Un exercice sismique pour Charlevoix

10 janvier 2013
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En septembre prochain, les Charlevoisiens seront invités à participer à la Grande secousse, un exercice citoyen simulant un important séisme.

Inspiré du « Shake out » californien, l’exercice à caractère éducatif et préventif est une première au Québec. « Pour la Grande secousse, tout le monde sera invité à contribuer, dont les écoles et les entreprises », précise le préfet de la MRC de Charlevoix-Est, Bernard Maltais. « Plusieurs activités sont prévues et culmineront par un grand exercice en septembre 2013. »

Né en Californie, la Grande secousse (Shake out) est un exercice citoyen comportemental dédié aux zones à haute sismicité. Comparable aux exercices d’évacuation lors d’incendies, cette « pratique » se déroule annuellement dans différentes parties du monde, dont la Californie, la Colombie-Britannique et le Japon, notamment.

Éduquer et préparer

25 ans après le tremblement de terre de 1988 et 350 ans après la secousse historique de 1663, les charlevoisiens prendront donc le pouls de la réalité sismique. En plus de l’exercice comportemental de septembre, des conférences seront animées par des personnalités de la question sismique dont Didier Perret, Jacques Locat, René Tinawi ainsi que Reynald Duberger et Maurice Lamontagne.

« Ce qui devait être au départ un exercice limité au cégep est devenu plus important », constate le directeur du Centre d’interprétation des séismes de Charlevoix et professeur de philosophie, Pierre Archambault. « Maurice Lamontagne a semé l’idée et nous voilà devenus un laboratoire expérimental pour cet exercice. »

Dans Charlevoix, l’événement est chapeauté par la MRC de Charlevoix et son Comité des mesures d’urgence (COMUR) et orchestré avec l’appui d’un comité de partenaires dont font parti le Centre d’études collégiales en Charlevoix (CÉCC) et le ministère de la Sécurité civile du Québec, sous l’œil intéressé de la Commission géologique du Canda.

 « Nous ne voulons pas inquéter ou faire peur aux gens. L’objectif de l’exercice est d’informer les citoyens afin qu’ils adoptent des comportements adéquats et appropriés en cas de séismes importants », précise Caroline Dion, directrice adjointe de la MRC de Charlevoix-Est et responsable des mesures d’urgence. « La Grande secousse nous permettra de défaire certaines mythes et d’inculquer les bons gestes. Ce genre d’exercice permet d’accroître la résilience de la population lorsque survient ce genre de sinistres. »

La zone sismique Charlevoix-Kamouraska est la région à la sismicité la plus active à l’est du Canada. Plus de 200 secousses y sont mesurées chaque année. Si la majorité des secousses sont de magnitude 3 et moins, cinq ou six plus importantes sont ressenties chaque année par la population.

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