Développement en vue pour l’aéroport

19 Décembre 2012
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La MRC de Charlevoix-Est souhaite développer l’Aéroport de Saint-Irénée. Une étude actuellement en cours analyse l’allongement de la piste et le développement d’une zone industrielle.

L’étude, débutée en 2010 et à être complétée par le groupe Roche, porte sur le prolongement de la piste d’atterrissage de 4 500 pieds à 6 000 pieds, ainsi que sur le hangar, le plan de fabrication, le tarmac et une zone industrielle. « On parle de doubler la superficie actuelle », précise le préfet Bernard Maltais, ajoutant que la démarche en est à ses débuts. Actuellement, le site couvre 103 hectares.

« L’aéroport fait ses frais chaque année, point. On est au seuil, mais nous n’avons pas de rentabilité effective. L’objectif est de permettre son développement », expose le préfet Bernard Maltais. « La contribution des municipalités de 30 000 $ par année est la même depuis plusieurs années. Nous avons un potentiel intéressant d’accueillir des aéronefs plus gros et des entreprises. Nous avons beaucoup investit dans les dernières années, notamment avec le système de repérage. On poursuit notre démarche de cet outil de développement économique. »

Le développement du site, bordé de terres agricoles, devra passer par l’étape du dézonage. Une demande sera adressée à la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ). La MRC projette de prolonger la piste de 500 pieds vers le nord (rang Saint-Madeleine) et de 1000 pieds vers le fleuve. Deux propriétaires de terres seront sollicités dans ce dossier.

Inaugurée il y a 50 ans (1962), l’Aéroport de Charlevoix est la propriété de la MRC-E depuis 1997. Des travaux majeurs réalisés en 2003 et 2004 avait permis la rénovation de la piste (5,3 millions $), avec la contribution de Développement économique Canada, et la construction de l’aérogare (1 million $), supportée par des partenaires financiers. Environ 4000 passagers y transitent chaque année et une moyenne de 1200 mouvements y sont enregistrés. Dans les dernières années, la MRC-E a investit plus de 300 000 $ dans divers équipements dont des outils d’aide à la navigation.

Le préfet Maltais estime le projet au triple de son coût de construction d’origine, étant donné la morphologie des terres et la présence d’une ligne électrique haute tension. Des investissements conditionnels à l’obtention de subventions gouvernementales. En 2010, le prolongement de la piste était estimé à 3,5 millions $.

« L’étude nous permettra aussi de déterminer les besoins spécifiques, dont les besoins industriels liés à l’aviation. Des gens solides s’intéressent au site », ajoute M. Maltais. « La démarche de dézonage est assez longue. Ce n’est pas un projet qui se concrétisera à court terme. »

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