Sur 20 mètres carrés reposent 400 livres scellés, ornés de 400 noms de famille qu’on peut tous liés, d’une façon ou d’une autre, à la fondation de Québec. L’œuvre monumentale est signée Marc Lincourt et s’impose comme l’exposition vedette de la programmation hivernale du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.
Choisi par la Charentes-Maritime pour commémorer le 400e de Québec, Marc Lincourt a mis deux ans pour réaliser «La grande vague (ou la mémoire de l’eau salée)». «Quand on regarde la sculpture, il n’y a pas un geste, un objet, qui n’est pas réfléchi. Cette œuvre est capable d’interpeler, au-delà de l’esthétique, elle peut amener au débat ou à la discussion», explique l’artiste.
Marc Lincourt pose près de sa «grande vague».
«C’est tellement vivant, elle contient tellement d’histoire. Elle parle cette vague», s’emballe Denis Desgagnés, du Centre de la Francophonie des Amériques, organisme associé à sa diffusion.
«La grande vague» en est seulement à sa 3e ville au Québec (4 en Europe). Après une courte halte à Montréal et une exposition à Sept-Iles, voilà qu’elle est le centre d’intérêt à Baie-Saint-Paul.
Chaque livre présente en frontispice un nom de famille comme les Bolduc.
«Je ne suis pas un artiste engagé, mais forcement, dans le contexte québécois actuel, ça nous engage», admet M. Lincourt. À ce chapitre, le directeur du MAC, Jacques St-Gelais-Tremblay, en rajoute : «Notre rôle est de susciter le débat et, évidemment, parfois, ça amène la controverse, mais ce n’est pas nous qui la créons», dit-il.
Du même souffle, si «La grande vague» peut amener débat sur le fait français ou l’assimilation du peuple québécois, il sera le premier à applaudir. «On ne prend pas position, on provoque la discussion. De ne pas le faire, ce serait passe à côté de notre mission», termine-t-il.
Deux autres expositions ont aussi été inaugurés ce dimanche. Riviére/River de l’artiste d’origine tchèque Lenka Novakova nous amène au travers de structures coniques constitués de fibres optiques dans lesquels l’oeil averti découvrira la douce rivière apaisante.
Enfin, «Nouvelles acquisitions» expose une dizaine d’oeuvres acquises par le MAC au cours des dernières années. Juste dans les derniers douze mois, une vingtaine d’institutions, de mécènes et d’artistes ont légué 200 oeuvres au MAC.
Julie Tremblay et Mélanie Wagenhoffer de la firme Kaliber assistent l’artiste.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.