Assurance emploi: la réponse du gouvernement se fait attendre
Un mois et demi après son cri du cœur sur les conséquences de la réforme de l’assurance emploi, le maire de Saint Siméon Sylvain Tremblay attend toujours une réponse du bureau du Premier ministre Stephen Harper, déplorant un « trou noir » de 15 millions $ pour Charlevoix au printemps.
« Je n’ai rien reçu pour le moment », affirme le maire Tremblay. Depuis le 19 septembre, le gouvernement fédéral et la ministre Diane Finley se sont bornés à annoncer des assouplissements au programme Travail. « C’est mieux qu’un claque sur la gueule, mais ça ne change rien au trou de l’assurance emploi qui s’en vient au printemps. Maintenant, on parle de 16 à 20 semaines sans prestation pour les chômeurs », rappelle M. Tremblay.
Au Bureau du Premier ministre Stephen Harper, l’attachée de presse Valérie Vaux précise qu’une lettre de réponse aurait été envoyée à l’attention de M. Tremblay le 19 octobre, soit il y a 10 jours.
15 millions $ de moins
M. Tremblay et le Mouvement action chômage de Charlevoix estiment que « Charlevoix perdra 15 millions $ de masse salariale pendant ces semaines sans prestation ». Un « calcul maison », mais « conservateur », soutient le maire Tremblay, qui estime les pertes en prestation à 75 millions $ pour l’ensemble des régions du Québec.
« Je comprends qu’il y a des problèmes de main d’œuvre, mais avec cette réforme, on ne vient pas remplacer ça par de la densification économique. La masse salariale qu’apportait l’assurance chômage dans nos petites localités ne sera plus là. Ce sont particulièrement les entreprises de commerces au détail qui vont en souffrir. »
Depuis l’envoie de sa lettre, le maire Tremblay a poursuivit sa croisade, obtenant notamment un appui de la Fédération des municipalités du Québec pour le rapatriement au Québec du programme de l’assurance emploi et sollicitant celle de la chambre de commerce et de l’association touristique locales.
Au Mouvement action chômage de Charlevoix, la directrice Danie Harvey constate pour sa part que l’inquiétude est désormais répandue chez les travailleurs prestataires de l’assurance emploi maintenant que la saison estivale et ses heures de travail finissent de se compiler. « On nous pose des questions sur le nouveau régime et son application et nous devons répondre que nous verrons en janvier. Il y a beaucoup d’inquiétude sur ce qui va arriver. »
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