Crise aux Mains de l’Espoir

Par Emelie Bernier 3 juillet 2012 Initiative de journalisme local
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C’est avec étonnement et tristesse que Lise Tremblay, fondatrice et présidente des Mains de l’Espoir, a vu 4 membres du conseil d’administration de l’organisme se faire montrer la porte lors de la dernière assemblée générale. Bouleversée, elle pense même à quitter le bateau, son « bébé ».

 

« On a vu entrer des dizaines et des dizaines de personnes, plein de gens qu’on ne connaissait pas. Ils sont tous devenus membres de l’organisme pour obtenir le droit de vote et destituer les 4 administrateurs en élection. Je n’ai jamais vu ça dans un organisme communautaire ni même en politique », de commenter Mme Tremblay.

 

Si elle a des doutes sur les origines du « putsch », elle n’en connaît pas les raisons. « C’est une bombe ! Ça fait des années qu’on travaille très fort. Les membres sont des retraités qui investissent beaucoup de temps et d’énergie. On ne sait même pas ce qu’on nous reproche. Un ou deux postes, je l’aurais accepté, mais là, c’est vraiment un complot.  Les gens ont été hypocrites. Je voudrais comprendre leur motivation », déplore Mme Tremblay.

 Elle doute pouvoir continuer à travailler dans cette situation. « C’est mon petit bébé, c’est ma vie! C’est supposé d’être un mouvement d’amour et d’entraide. Je ne pense pas rester, pas dans cette situation-là », dit-elle, la voix étranglée par l’émotion.

 

Aline Bouchard, Danie Harvey, Angela Lavoie et Valérie Bilodeau sont les nouveaux membres du conseil d’administration élus jeudi dernier. «(…)La mission de Mains de l’espoir demeure intacte. Mains de l’espoir continuera d’offrir des services de qualité et de répondre à toutes les demandes qui lui seront adressées. Mains de l’espoir n’est pas un organisme dont le conseil d’administration a essuyé un revers, mais plutôt l’intérêt de quatre nouvelles personnes qui ont présenté leurs candidatures aux élections, lors de l’assemblée générale, parce qu’elles avaient un profond désir de s’impliquer et qu’elles croient en sa mission », ont commenté les 4 nouveaux membres du conseil d’administration par voie de courriel. 

 

 «C’est démocratique ce qui s’est passé, ce n’est rien de personnel. Je ne pense pas qu’on ait à régler des choses sur la place publique », a répliqué Angela Lavoie lorsque nous avons tenté d’en apprendre davantage sur les motivations des 4 nouveaux administrateurs.

 

« Pour les malades, il n’y aura pas de changement, il ne faut pas », a conclu de son côté Mme Tremblay qui se donne quelques temps pour décider de son avenir au sein de l’organisme.

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