La Collection Loto-Québec s’expose: un Québec en art

Par Emelie Bernier 25 juin 2012 Initiative de journalisme local
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Marcelle Ferron, Jérôme Forget, Jordi Bonet, Martin Bureau, Jean-Paul Riopelle, Nadia Myre, Guido Molinari, René Richard… Le corpus de l’exposition La collection Loto-Québec s’expose ratisse large et ce, tant à travers les années et les styles que les conventions.

 

Louis Pelletier endosse le rôle de commissaire pour cette exposition qui regroupe une cinquantaine d’œuvres choisies au sein de l’imposante Collection Loto Québec qui en compte 4 400. Qui mieux que lui,  puisqu’il en est le conservateur depuis les tout débuts, il y a  33 ans ? S’il a dû faire face à des choix difficiles, il est satisfait du résultat et ne peut que constater que sa sélection dresse un portrait réel de la collection et, in extenso, de l’art québécois de 1800 à nos jours. « C’est à l’image de la créativité québécoise. Ce qu’on retrouve ici, ce sont des œuvres marquantes, d’esprit, des œuvres de création pure! Ce n’est rien d’anodin. Il y a toutes sortes de monde : des gens qui sont passés à l’histoire et de très très jeunes artistes en devenir. Tout ça mis ensemble se tient. Quand les oeuvres sont bonnes, il n’y a pas de barrière », croit-il.

 

Des œuvres qui « retracent l’histoire » sont mises en parallèle avec des œuvres d’art actuel très particulières, selon les dires du conservateur et commissaire. « La collection regroupe près de 1200 artistes, dont plusieurs ont été repérés (ndlr : via le programme Repérage, voir autre texte)  ici même, dans les 10 premières années du Symposium», explique-t-il. Il insiste pour dire que l’un des buts premiers de cette collection est d’encourager les jeunes artistes.

Jacques Saint-Gelais Tremblay considère comme un privilège le fait d’accueillir une telle exposition. «Il y a quelque chose de très émouvant à voir la relève côtoyer les maîtres », a commenté  le directeur du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.

 

Loto Québec crée un précédent en offrant gratuitement l’accès à la double exposition à tous les visiteurs qui franchiront le pas du Musée d’ici le 8 octobre, date du décrochage. «On a 4400 œuvres, on ne veut pas garder ça dans les voûtes, on veut les valoriser.  C’est important pour nous de redonner à la population », de dire Pierre Bibeau, vice-président de la Société d’État. Selon lui, cette exposition traduit une « belle et bonne amitié avec le symposium » et salue le 30e anniversaire de l’événement qui se tiendra en août.

 

La valeur d’acquisition de la collection atteint 9 millions $, une fraction de sa valeur marchande qui pourrait atteindre presque le double.

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