Répit pour la traumatologie

Par Emelie Bernier 1 mai 2012 Initiative de journalisme local
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La rencontre de lundi entre le comité ad hoc de traumatologie de l’hôpital de Baie-Saint-Paul et une dizaine de représentants du ministère de la Santé, de l’Agence de santé et de services sociaux de la Capitale Nationale et de l’INESS s’est soldée par un report de la fermeture du département et ce, jusqu’à l’automne 2012.

 

«C’est un moratoire déguisé, si on peut dire. Nos inquiétudes ont été entendues, de même que la résistance très forte des médecins à l’application de la décision ministérielle», explique la médecin Chantal Simard.

 

Parmi les personnes assises autour de la table, Jean Rodrigue, sous ministre adjoint, le Dr Daniel Lefrançois, directeur exécutif des services préhospitaliers d’urgence, ainsi que quelques spécialistes en traumatologie. «Ce qui a été décidé, c’est de former un comité de travail et de se rencontrer à quelques reprises dans les prochains mois pour vérifier les données cliniques, les études scientifiques et pour voir si c’est la décision la plus convenable pour notre clientèle. Actuellement, il y a trop de zones grises», poursuit Mme Simard.

 

La préoccupation demeure d’abord et avant tout d’assurer la sécurité de la clientèle. «Si ça s’applique, il y aura du travail à faire, notamment la formation des ambulanciers. La chronodépendance est une donnée fondamentale. Les études sont faites dans des grands centres. Ici, c’est particulier. Nous avons un très grand territoire», illustre la médecin.

 

Guy Thibodeau, directeur général du CSSSC, s’est dit satisfait de la rencontre. « Il y a de l’ouverture des 2 parties. Ce qu’on sait, c’est qu’avant la mise en oeuvre, il y a des éléments à préciser et ceux-ci ont été listés et seront analysés par le comité de travail organisé par l’agence et sur lequel siègeront quelques médecins de Baie-Saint-Paul », commente-t-il.

Il n’a pas été question de revenir sur la décision. « Le ministère a plutôt parlé de « monitoré » la décision une fois implantée. Tout le monde s’entend que la sécurité de la clientèle, c’est ce qui est le plus important », de dire le dg.  

 

Mme Simard va cependant plus loin. « S’ils nous convainquent preuve scientifique à l’appui que c’est le mieux pour le client, on ira de l’avant, mais si ça ne va pas dans ce sens là, si la sécurité est compromise, pour nous, ce sera non », a-t-elle conclu.

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