Les atouts de l’immigration

Ils sont brasseurs, cuisiniers, propriétaires de restaurant, parents, sportifs. Chaque année, plusieurs d’entre eux choisissent Charlevoix pour s’établir, contrecarrant à leur façon la perte démographique régionale. Parce que leur apport est non seulement social, mais aussi économique, culturel et technique, les immigrants méritent qu’on leur ouvre toute grande la porte.

La semaine d’action contre le racisme sert de prétexte à la Table de concertation en Immigration pour lancer une campagne de sensibilisation à l’apport de l’immigration. Principal médium de cette campagne, 5 capsules radio seront diffusées pendant 10 semaines sur les ondes de CIHO. Chacune d’elle présente un témoignage soit d’un immigrant, soit d’un employeur bénéficiant de l’expertise d’un ou de plusieurs immigrants.

Parmi eux, Thierry Ferré, restaurateur. «C’était mon rêve d’avoir un restaurant dans Charlevoix. J’emploie une vingtaine de personnes pour la saison touristique, dont des Français. Tous les produits de la table Agro me permettent de créer une cuisine que j’aime », a expliqué le Breton. Frédéric Tremblay, de la Microbrasserie Charlevoix, se réjouit des savoir-faire spécifiques de ses brasseurs belges et français dont le savoir-faire contribue au succès de son entreprise. « 5 de nos employés sont des immigrants. On profite de l’expérience qu’ils ont acquise à l’extérieur. L’apport culturel est un gros plus! Avec des Belges, des Français et des Québécois dans l’équipe, ça brasse, toujours dans le bon sens», image-t-il.

Pascal Harvey, de la SADC, a souligné l’apport de l’immigration à l’entrepreneuriat régional, un plus non négligeable, selon lui. « La fibre entrepreneuriale est innée chez plusieurs d’entre eux », a affirmé M. Harvey. Patrick Reduron, chargé de projet à l’immigration pour les Services de main d’œuvre l’Appui, précise qu’un événement-conférence  à l’intention des employeurs est aussi prévu en avril, dans le cadre de la campagne.

La campagne a reçu l’appui de nombreux partenaires, dont Desjardins. « La pénurie de main d’œuvre nous touche tous. Et ce n’est que le début, prédisent les spécialistes. L’immigration représente une des solutions pour freiner le déclin démographique », de dire Jocelyn Gilbert, administrateur de la Caisse Desjardins de la Vallée du Gouffre.